Etape 181 - Mandalay
- Shwenandaw Kyaung, un sommet de sculptures
Jeudi 6 février 2020.
Une chose est sûre, cet édifice a une valeur
historique et architecturale exceptionnelle.

Et pour de nombreux Birmans, elle revêt
encore une grande importance. Normal, puisque grâce
à son démantèlement et sa reconstruction en
dehors de la cité royale par le dernier roi de Birmanie,
elle est le seul vestige du palais du roi Mindon à avoir
été épargné par les bombes alliées
sur le palais royal où s'étaient réfugiées
les troupes japonaises.

Qu'en serait-il aujourd'hui en cas
de guerre ? Les bombes épargneraient-elles aujourd'hui les
sites historiques ? Pas si sûr au regard des nombreuses
bombes qui ravagèrent des sites historiques durant la guerre
du Vietnam, ou plus près de nous, les combats qui eurent
lieu à la citadelle des Kracks des Chevaliers en Syrie, ou
pire les dynamitages des sites archéologiques par les fanatiques
de l'Etat Islamique...

Toujours est-il que le palais
royal du roi Mondon, qui passait là le plus clair de son
temps, fut miraculeusement épargné par les flammes.

Edifié au XIXe siècle,
le roi Mndon y vécut... et y mourut.

Qui aurait pensé un jour que
par la superstition de son fils, qui fit démonter
et transporter, pièce par pièce, le bâtiment
en dehors de la cité royale, allait du coup le sauver de
la destruction.

Quelle ironie ! C'est donc un
témoignage unique et miraculé du passé qui
s'offre devant mes yeux... et l'oeil de mon objectif qui
recherche tous ces incroyables détails.

Les 150 colonnes de la salle
principale du monastère sont dorées et agrémentées
de motifs de laque.

Parmi les sublimes sculptures
des portes, on trouve même un ange, très chrétien.

Le pourtour du temple, tous
les éléments structurels du monastère sont
prétexte à d'incroyables décorations.

Le toit est superbement ouvragé,
avec des motifs et des statuettes finement ciselés.

On peut ainsi visiter la grande
salle de réception où il faut imaginer le roi Mondon
recevoir ses sujets, mais le choeur est interdit d'accès
aux femmes.

Je mesure donc toute la chance que
j'ai d'être un homme... Mais bon, depuis les portes
grandes ouvertes, on voit aussi très bien.

Autour du choeur du temple, il faut
admirer les 14 bas-reliefs sculptés et dorés
qui racontent les 14 dernières vies du Bouddha.













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