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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 67 - Saddan Cave - Un lac au pied des pics karstiques

Mardi 28 janvier 2020. La suite de cette expédition réserve de merveilleuses surprises, car à la sortie de la grotte principale, me voici devant un minuscule petit lac aux eaux émeraudes.

De nombreuses barques de pêcheurs à fond plate attendent les visiteurs, mais avec la sécheresse qui sévit sur le pays depuis plusieurs semaines, beaucoup d'entre elles sont échouées sur le lit du lac.

Sous elle, le lac a alissé la place à un sol craquelé par des semaines sans pluie. Avec le réchauffement climatique, la violence des cycles s'est accentuée. A la mousson, ce sont des pluies diluviennes qui s'abattent sur le pays..., mais à la saison sèche, plus une seule goutte d'eau.

On a du mal à s'en rendre compte, surtour en saison des pluies, pourtant le manque d'eau au Myanmar est une réalité. Et je peux la constater là, sous mes yeux. En 2016, les experts internationaux estimaient que près de 2.000 villages en subissaient les conséquences.

Dans le nord du pays, la situation est encore plus catastrophique pourtant. Des précipitations irrégulières pendant la saison des pluies conjuguées à de fortes périodes de sécheresse entraînent de graves érosions des sols.

Ailleurs, de nombeux barrages construits par la Chine voisine aggravent la situation en retenant une bonne partie de l'eau qui alimentaient depuis toujours les cours intérieurs du Mékong.

Mais ici, il s'agit avant tout d'une source naturelle alimentée par les eaux des montagnes karstiques environnantes.

Et l'éclat de la lumière du soleil révèle un lac secret plein de canards et de lys en fleurs. On passe allors sous la voute d'une autre grotte en partie inondée, sans omettre de baisser la tête pour ne pas se cogner le crâne.

Sur le chemin, on croise d'autres barques de pêcheurs, qui reviennent à vide pour revenir à l'entrée de la grotte principale.

Mais avec la crise du coronavirus qui commence alors à sévir en Chine, la plus grande partie des touristes a déjà disparu et il ne reste plus que les Français et les Italiens à visiter le pays. Un mois plus tard, ils devaient tous partir à leur tour...

Quelle chance pourtant ai-je eu à profiter encore de ces doux moments d'insouciance, à me délecter de cette vue magnifique, quasi irréelle, de cette grotte qui s'ouvre brusquement sur l'Asie éternelle, les montagnes de karst et les brumes légères qui les enveloppent.

Naviguer ici, sur ces barques à fond plat de pêcheurs, entre les fleurs de lotus et les montagnes, est un souvenir impérissable.

Hélas, cette balade magique ne dure que quelques minutes. Et une fois passée la voûte de la grotte inondée, nous débouchons bientôt sur la rive orientale du lac.

Il va nous falloir se frayer un chemin pour accéder jusqu'à la rive. Mais les pêcheurs qui mènent toutes ces barques connaissent ce lieu par coeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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