Etape 88 - Yathe Byan Cave - Au milieu des singes et face au paysage

Mardi 28 janvier 2020. Et même si je n'ai pas trouvé le chemin au fond de la grotte qui mène jusqu'à la plate-forme aménagée à l'extérieur, je peux tout de même avoir une petite idée du paysage en zoomant depuis le sommet de la grotte.

Là, je peux aisément avoir un beau point de vue que cette forêt tropicale qui subsiste encore au pied des montagnes karstiques dont on distingue la silhouette emprisonnée par la brume atmosphérique.

Combien de grottes, combien de recoins encore inexplorés ces montagnes prises par les brumes recèlent-elles encore ? Plusieurs centaines sans doute. Il y a tant de choses encore à explorer en ce monde...

En redescendant les marches d'accès à la grotte, je peux désormais apercevoir très nettement toute la population de singes qui ont élu domicile au pied du monument.

De très nombreux macaques ont en effet élu domicile sur différents sites touristiques de la Birmanie. Le contact avec les humains leur permet de se nourrir plus aiséement que s'ils devaient partir en quête de fruits ou de baies à travers la forêt tropicale.

Mais à l'inverse, on peut se demander si ce n'est justement pas à cause du rétrecissement de la forêt tropicale (qui, hélés, n'épargne pas la Birmanie non plus) que les singes se sont rapprochés au plus près des humains afin de chaparder de la nourriture.

Toujours est-il que ces macaques sont très nombreux à vivre ici. Certains ont appris à vivre aux crochets des humains, et surtout des touristes qui n'hésitent pas à leur donner des fruits ou des biscuits... En clair, tout ce qu'il ne faut pas faire.

Reste que ce contact étroit avec cette colonie de macaques m'aura permis d'obtenir quelques beaux clichés de singes.

Pour cela, je n'ai pas hésisté un instant et j'ai chaussé à mon plein format mon objectif macro 105 mm de chez Sigma qui permet de faire de magnifiques portraits.

Du coup, je suis articulièrement satisfait de quelques uns de ces clichés qui affichent un magnifique flou de bokey en arrière-plan et met ainsi en avant le portrait de ce macaque.

Celui-ci semble particulièrement intéressé par ce que je fais. Alors que la plupart des macaques sont particulièrement agressifs quand on s'approche trop près d'eux (j'ai une mauvaise expérience d'un précédent voyage en Inde !), celui-ci semble surtout curieux de ce drôle d'appareil que je tiens collé sur mon visage...

Etonamment, dans son regard, je peux distingue comme un semblant de tristesse. Que se passe-t-il dans la tête de ce singe ?

Enfin, nous reprenons la voiture pour nous rendre sur le dernier lieu de visite de la journée : le piton rocheux de Kyaik-ka-Lat***. Sur la route, je ne peux m'empêcher de jeter un regard curieux vers ces rizières inondées que j'avais aperçues depuis le sommet de la grotte.

Depuis le bod du chemin, on peut distinguer nettement les étroites bandes de terre surélevées qui permettent de délimiter chaque parcelle des paysans qui en ont la charge.

Plus loin encore, en m'éloignant de Yathe Byan Cave**, j'aperçois la drôle de silhouette d'une maison, ou plutôt d'une cabane juchée sur pilotis en plein milieu d'un petit lac. Je demande aussitôt à mon chauffeur de m'arrêter.

Je peux ainsi faire quelques clichés originaux de cette petite cabane posée au milieu de l'eau, avec en toile de fond, les montagnes karstiques de la région.