Etape 23 - Mawlamyaïne
- Au sommet de la colline des pagodes
Samedi 25 janvier 2020.
Après ces huit heures de voyage en bus, pas le temps de traîner.
Je dépose mes affaires à mon hôtel : Queen
Jamadevi***, vraiment magique, situé un peu à
l'extérieur de la ville, mais au calme, et des chambres
magnifiques, sans oublier son jardin... Mais j'y reviendrai
plus tard.

Le temps de boire un café et
un jus d'orange et je commande un taxi pour me rendre jusqu'à
la colline des pagodes***, l'endroit le plus emblématique
de cette ville qui enchanta, jadis, l'écrivain anglais
Richard Kipling. Mais là aussi, j'y reviendrai plus
tard. Je file donc en taxi jusqu'à la colline et celui-ci
me dépose devant l'entrée du Bamboo Thread
Buddha Image - Taung Pauk monastery**.

|
La particularité
du Bamboo Thread Buddha Image est d'abriter
l'une des rares statues du Bouddha entièrement
faite en bambou. |
Haute
de 6 mètres, elle a été réalisée
en 2005 par un artiste Shan. Elle se rapproche
du style Thaï et est donc différente de ce
que l'on peut voir dans la région, notamment dans
la coiffure, la robe et les proportions.

Après m'être aventuré
un peu plus loin dans le monastère et m'être
fait moquer par de jeunes moines, je rebrousse chemin et
emprunte un long escalier qui me ramène jusqu'au
bas de la colline.

Au pied de la colline se dresse les
premiers monuments du monastère Kyaung Seindon Mibaya***.
C'est d'un pas hésitant que je pénètre dans
l'enceinte, mais un vieux moine me salue aussitôt
et m'indique le chemin pour traverser le monastère,
qui donne en suite directement à l'extraordinaire pagode
Kyaikthanlan***.

Le monastère Kyaung
Seindon Mibaya*** date du XIXe siècle et distille
une belle et étrange atmosphère, qui mêle à
la fois les styles d'Europe (verres colorés) et du Myanmar.
La reine Seindon s'y réfugia quand Thibaw
Min, dernier monarque du Myanmar, renversa son mari, le roi Mindon.

Une galerie extérieure couverte
entoure la partie centrale du sanctuaire, fait
de maçonnerie blanche et percé de portes aux colonnades
inhabituelles. Un vieux moine me guide dans cet étrange
dédale où d'immenses gardiens colorés côtoient
de près des représentations du Bouddha.

Il paraîtrait que ce temple cache
de véritables trésors : des trônes (dont
un entouré d'une multitudes de petits nats sculptés),
des portes en bois, des plafons en caissons, des défenses
d'éléphants, des figurines accrochées en haut
des poutres. Mais je n'en verrai pas la moitié en
fait.

J'emprunte le chemin qui grimpe à
travers les temples et les pagodons, croise la demeure de
quelques moines allongés nochalamment à l'ombre d'un
bouddha, assoupis ou méditant, passe à travers une
nuée de robes monastiques qui pendent à des fils à
linge, et continue mon ascension.

En e retournant, j'aperçois
cet enchevêtrement incroyables d'habitations, de temples
et de pagodes que constitue le monastère Kyaung Seindon Mibaya***.

Souvent dans leur jus, la richesse
et la finesse des sculptures et ornementations sont renversantes.
Une des salles abrite, paraît-il, une réplique
de dent du Bouddha. De près, elle semblerait plus animale
qu'humaine !


|