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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 68 - Saddan Cave - Au milieu des lotus et des montagnes karstiques

Mardi 28 janvier 2020. Après dix minutes de navigation sur ce petit lac naturel, nous arrivons bientôt de l'autre côté. Je suis presque frustré de ne pas profiter plus longtemps de cette petite balade sympathique.

Reste encore à poser le pied sur la terre ferme... Et ce n'est pas gagné d'avance !

Pour cela, il nous faut enjamber les quatre ou cinq barques qui nous séparent de la rive, passer d'une embarcation à l'autre en faisant attention à ne pas tomber à l'eau... avec tout le matériel photo sur le dos.

En me retournant, je peux contempler les eaux paisibles de ce petit lac, la voûte formée par le plafond de la grotte. A y regarder de plus près, on peut distinguer nettement la hauteur du lac durant la saison des pluies. On voit très nettement la marque sur les parois de la grotte.

De l'autre côté, c'est un tout au tre paysage. Les barques abandonnées par les pêcheurs qui n'accueillent plus tous les flots de touristes chinois sont laissées sur la boue séchée du lac.

Les criques naturelles creusées dans la montagne karstiques sont elles aussi asséchées, laissant apparaître leurs ouvertures béantes.

Il y a quand même quelque chose de très symptômatiques sur l'état écologique de la terre à tirer de ces scènes de désolation. J'imagine qu'il n'y a pas si longtemps, toutes ces barques étaient encore en activité sur un lac plus étendu...

Je profite quand même de la vision de ces barques alignées sur le sol craquelé pour réaliser toute une série de photos-témoins de notre époque si particulière...

La vision de cette désolation est particulière et me laisse sans voix. Que vont devenir tous ces gens qui vivent de cette activité ? Certes, après la crise du coronavirus, j'imagine que les touristes reviendront en nombre dans cette partie du monde, mais l'eau sera-t-elle toujours au rendez-vous ?

Je ne veux pas partir sans immortaliser toutes ces scènes surréalistes et témoigner à ma façon des ravages du réchauffement climatique.

Du coup, je monte une dernière fois sur l'une des embarcations abandonnées pour réaliser d'autres clichés. Peut-être que l'un d'entre eux sera plus réussi qu'un autre et pourra témoigner de cette désolation...

Pour information, la grotte de Saddan ne peut être traversée que partiellement pendant la saison des pluies. Il faut donc venir pendant la saison sèche (autour de novembre à avril) pour l'expérience complète.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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