Etape 54 - Sur
le fleuve Salouen - Entre pêcheurs et crevettiers
Lundi 27 janvier 2020.
Après cette courte visite du U Na Auk Monastry***,
retour au débarcadère où me laisse
mon tuk-tuk. Finalement, je ne suis pas trop en retard.

Une autre embarcation a accosté
à côté de la nôtre. Avec le soleil
intense de cette journée, je ne regrette vraiment pas de
ne m'être pas installé sur le toit du bateau.

Au cours de notre traversée,
nous allons croiser de nombreux bateaux-usines qui draguent
les fonds du fleuve pour en extraire, si je comprends bien, des
crevettes.

Pour ramasser ces petits crustacés,
chaque embarcation dépense une énergie folle
à racler le lit du fleuve, à remonter la vase et les
gravières pour espérer récolter les crevettes.

Pas très écologique tout
ça, mais terriblement efficace. Reste à savoir
l'impact écologique que ces bateaux produisent en retournant
les fonds fluviaux de la Salouen.

A côté d'eux, de
minuscules embarcations appartiennent à des pêcheurs
de fortune qui préfèrent encore à la pêche
industrielle les bonnes vieilles méthodes traditionnelles.

Bref, rien à voir avec ces
gros bateaux qui polluent le cours d'eau en relâchant dans
ses eaux des litres mazout.

Nous approchons de Hap-An. Sur
la rive opposée, un premier pagodon et son stûpa doré
apparaît au milieu de la jungle.

Ici, la Salouen se rétrécit.
Des bancs de sable apparaissent, propices à abriter
des colonies d'oiseaux qui viennent nicher là à l'abri
des prédateurs.

Au fur et à mesure de notre
remontée du fleuve, la végétation se
fait un peu moins dense. Des constructions humaines font leur apparition
dans le paysage.


Et au loin, perçant
la brume naturelle qui se forme au-dessus de la forêt tropicale,
émergeant de ce voile d'humidité, transparaît
la silhouette vaporeuse des premières formations karstiques
de la région.



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