Etape 115 - Pagode
Shwe In Dein - Le mystérieux Nyaung Oak monastery
Vendredi 31 janvier 2020.
Se promener au milieu des ruines du Nyaung Oak monastery***
est comme un voyage dans le temps, quand la foi de tout
un peuple (et de monarques despotiques) soulevait des montagnes
et bâtissait les monuments qui font aujourd'hui toute
la richesse du tourisme mondial.

Et une chose est sûre, cette
balade au milieu de ces ruines magnifiques, de ces visages de pierre
ciselés avec grâce et féminité,
demeurera à jamais gravée dans ma mémoire.

Et cette balade hors du temps, plongée
dans le fondement même du bouddhisme, alors largement teinté
de l'influence hindoue, me permet d'aborder le lien qui
unit ces deux religions.

Ainsi, la représentation de
ces devas rappelle que des Bouddhas surviennent aussi dans
le "domaine" divin, et certains devas, tels que Shiva,
sont dits s'être "convertis". Ils peuvent être
devenus Bodhisattvas, et c'est à cette condition
seulement qu'on pourra leur accorder une quelconque dévotion.

Toutefois le Bouddha historique
ne doit pas être confondu avec Dieu au sens occidental,
(encore moins avec un humain déifié), ni les divers
Bouddhas confondus avec des dieux immortels, au sens gréco-romain.
Ce sont avant tout des êtres
qui ont entièrement conscientisé et actualisé
leur nature ultime et essentielle, appelée pour cela Nature
de Bouddha. Ce sont eux, ainsi que les Bodhisattvas, qui
guident vers l'Éveil.

Finalement un certain consensus semble
s'établir pour appeler divinités les divers
dieux ou dévas, et de réserver le terme déités
aux Bouddhas servant de support de méditation, et
par là de moyen d'accession à sa propre bouddhéité.

Un deva ou déva désigne
à l'origine dans la religion védique une puissance
agissante qui se manifeste dans les phénomènes naturels
et mentaux. Ce terme désignera par la suite un
dieu dans l'hindouisme.
L'hindouisme
utilise le mot deva comme un terme générique
désignant les dieux, qu'il n'hésite pas à représenter
par la statuaire et l'iconographie en tant que symboles,
et que la bhakti honore comme des personnes.

Une déesse se nomme devî.
Le bouddhisme lie la notion de deva à celle du karma.

Si deva est le terme hindou
pour déité, devata se rapporte à un deva moins
élevé dans la hiérarchie des dieux.

La religion indo-européenne
unit le naturel au politique par le symbolisme cosmique.
Une de ses principales divisions est celle qui oppose les
dieux aux démons habitants du ciel nocturne.

Le védisme primordial
s'appuie sur l'intuition des anciens sages,qui se mettent à
l'écoute de forces occultes. Ces puissances agissantes
se manifestent dans tous les phénomènes naturels
et mentaux qui les entourent.

Les devas pour les sages de
la religion védique sont des manifestations brillantes de
puissances cachées dans la nature du seul monde qu'ils connaissent,
qu'ils ne conçoivent donc pas comme des pouvoirs «
surnaturels ».

Les devas principaux du védisme
exercent plus d'une fonction. Ces pouvoirs multifonctionnels
prennent alors le nom de leur apparence, ainsi Agni (le feu) ou
Soma (le jus) évoquent-ils chacun un faisceau de puissances
agissantes plus large que les seuls pouvoirs de « brûler
» pour le feu ou de « couler » pour l'élixir
vital.
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Dans l'hindouisme,
les devas deviennent des personnages surnaturels qui
peuvent être symbolisés par l'iconographie, et
dont le nombre varie. Dans la mythologie hindoue,
les devas sont opposés aux asuras démoniaques.
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