Etape 58 - Shwe
yin myaw pagoda - Aux dernières lueurs du jour
Lundi 27 janvier 2020.
Depuis la balcon de la pagode Shwe Yin Myaw***,
je profite encore de l'incroyable coucher de soleil sur
le fleuve Salouen. Un heureux hasard veut qu'un bateau
attardé fende encore les flots paisibles de la rivière.

Cette mise en scène due entièrement
au hasard me permet de réaliser une photo ô combien
romantique. Au-dessus des montagnes karstiques qui se dressent
sur l'autre rive, le ciel arbore une couleur orangée, presque
rose, absolument fantastique.

En zoomant un peu, le rendu
des couleurs prend encore plus de poids. On se rend compte
ainsi combien la brume invisible suspendue tout au long
de la journée apparait enfin, si ce n'est au grand jour,
mais au crépuscule.

Je zoome encore. Et cette fois, je
peux distinguer le bras armé de ce petit bateau de
pêche qui rentre au port avant que la nuit ne soit plus profonde
et l'empêche de naviguer sans risque.

En tournant l'appareil, je profite
de l'incroyable dégradé des couleurs, de la brume
vaporeuse repeinte en orange, des de l'ombre gigantesque des montagnes
karstiques, des forêts tropicales qui longent les rives de
la Salouen, et enfin des eaux aux teintes cuivrées
du fleuve qui se répand dans le crépuscule.
|
Difficile dans
ces circonstances, vous en conviendrez, d'éliminer
une photo plutôt qu'une autre. Par chacune d'elles je
veux me rappeler de ce moment magique, d'une lenteur extrême,
mais d'une profonde signification sur le sens de la vie. |
Le crépuscule
est à son paroxysme et le soleil du couchant forme
une incroyable boule de feu dans le ciel aux teintes de cuivre.
Le bateau de pêche s'en est allé au loin. Dans
quelques minutes, il aura complètement disparu...

Plus près de moi, presque sous
mes pieds, c'est une autre embarcation qui prend le large.
Ces bateaux à fond plat font sans cesse la navette entre
les deux rives du fleuve.

Sur le rivage, dans une petite crique
en eaux peu profonde, c'est un petit bateau de commerce
qui tangue tranquillement sur les eaux de la Salouen, retenu à
la rive par les cordes qui l'amarrent à la terre ferme.

Plus loin, sur l'horizon, la
masse imposante des montagnes karstiques percent lentement la brume
humide du ciel birman.

Je zoome sur une autre de ces
montagnes déchiquetées par des miliers d'années
d'érosion sous-marine. Son sommet forme comme une
étrange tête.

Sur la rive occidentale, c'est encore
l'effervescence du soir. Les Birmans sont encore nombreux
à occuper la plage. La plupart sont là pour récupérer
les dernières cargaisons de la journées.

Dans une autre peite crique,
une flotte de bateaux tangue nonchalament le long du rivage. Demain
sera un autre jour.


Une autre flotte de tuk-tuks
patiente sur la berge pour ramener les derniers retardataires.

D'autes se sont déjà
mis en route et s'élancent sur la minuscule piste
littorale qui longe la côte et rejoint les faubourgs de la
ville.




|