Etape 16 - Shwedagon pagoda - Une rivière d'or au soleil couchant

Vendredi 24 janvier 2020. A mesure que le soleil décline, c'est une rivière dorée qui se répand sur l'esplanade marbrée de la pagode.

A ce moment de la journée, la dévotion des fidèles et des moines est totale. Chaque pagodon, chaque temple est l'occasion de prier et de remercier le Bouddha pour la sérénité qu'il apporte à chacun.

Quelle chance vraiment d'assister à un tel spectacle. Avec la crise de santé que connaît le monde à ce moment-là, les sites touristiques de la Birmanie sont désertés par les touristes chinois qui ont été invités par leur gouvernement à rentrer au pays.

Du coup, les allées de la pagode sont quasiment désertes, seulement occupées par les fidèles birmans et par les touristes européens, dont une majorité de Français. Dieu merci, la Birmanie ne connaît pas encore les affres du tourisme de masse. Mais qu'en sera-t-il dans dix ans ? Beaucoup redoutent déjà que le pays ne suive les traces de la Thaïlande voisine où le tourisme de masse est venu pervertir une population désormais tournée résolument vers le capitalisme et le chacun pour soi. A des années-lumières de la Birmanie actuelle, où chaque sourire est une invitation à découvrir le pays.

Au milieu des temples et des pagodons, on prend son temps, de prier, de découvrir, de partager, de sourire. Le temps semble s'être comme arrêté. Et le passage du jour à la nuit semble comme un événement sans cesse renouvelé.

Je ne me suis pas jusqu'ici étendu sur les nombreux monuments qui envahissent l'esplanade. Sans les citer tous, je pourrais en mentionner quelques uns. Dans le coin sud-ouest, on trouve ainsi la Pagode du Soleil et de la lune. On peut voir également le monument des étudiants, qui symbolise le premier acte de révolte des étudiants contre l'oppression coloniale britannique.

En remontant vers l'ouest, on trouve le pavillon Rakhine, ou pavillon de l'Arakan, qui a échappé au grand incendie de 1930. A coté, un bouddha couché de 8 m de long. Tout près de là, le pavillon des marchands chinois, puis le temple du bouddha Kassapa, la statue de Saka, le roi des Nats (les esprits), père du fondateur de la pagode Shwedagon.

En face du temple Kassapa, l'oratoire du jeudi (symbolisé par la souris), et 10 m plus loin, la statue du roi Okkalapa, fondateur de la pagode Shwedagon. Puis l'oratoire du mercredi après-midi dont le symbole est l'éléphant sans défense.

Au pied de la pagode, on peut également voir les pèlerins jeter des pièces de monnaie dans des marmites qui tournent. S'ils réussissent à les atteindre, chance, rentrée d'argent, bonne santé, réussite aux examens, etc, leur sont en principe garantis...

Enfin, toujours dans le coin sud, on peut découvrir l'oratoire du mercredi matin, dont le symbole est l'éléphant avec défense.