Etape 102 - Maing
Thauk village - Une balade sur l'eau à travers les canaux
Jeudi 30 janvier 2020.
Après de vives discussions avec le frère de
cette jeune rameuse (je veux pouvoir me rendre sur le lac au moment
du coucher du soleil !), j'embarque enfin à bord
de cette barque pour d'abord aller visiter le village sur
l'eau de Maing Thauk***.

Un véritable moment de grâce...
Avec un petit bémol tout de même. Contrairement à
d'autres barques, celle-ci n'est pas équipée
d'une chaise qui me permettrait d'être placé un peu
au-dessus de l'eau et ainsi de réaliser de meilleures photos.
Bref, les conditions ne sont pas idéales... et je dois me
contenter du banc en fond de barque.

Nous voici donc en pleine balade
fluviale qui n'a pas grand chose à envier à une balade
sur les canaux de Venise, la pollution et les miaulements des touristes
en moins...

En cette fin d'après-midi, la
lumière est tout simplment exceptionnelle et va me permettre
de réaliser des clichés baignant dans une douce atmosphère
de fin de jour, blonde et chaude.

Très rapidement, je vais comprendre
que chaque canal de ce petit village posé sur l'eau
est vital pour ses habitants, qui non seulement se déplace
au grès de ces filets d'eau, mais viennent ici pour entretenir
leurs parcelles maraîchères.

Du coup, tout au long de notre visite,
nous allons croiser un nombre incalculable d'autres embarcations,
dont beaucoup appartiennent à des maraîchers, ou parfois
à de petits commerçants ambulants qui passent de maison
en maison proposer leurs marchandises.

Ce ballet incessant va me permettre
encore une fois de réaliser quelques clichés
vivants de l'activité du village, loin des photos touristiques
où on ne croiserait que d'autres barques chargées
de touristes.

Au pied d'une maison, une marchande
me propose ainsi quelques produits de sa ferme.

Derrière nous, le magnifique
ponton en teck lancé sur les eaux du lac depuis la rive disparaît
dans l'éclat du soleil couchant. Nous sillonnons
à présent à travers une multitude de
petits canaux. Au détour de l'un d'entre eux, je
croise le regard de cette dame qui ramène vers elle sa frêle
embarcation.

Toute la vie du village est ainsi faite.
La barque est à ces habitants la voiture de nos campagnes.
Totalement essentielle.

Mais déjà, nous nous
éloignons doucement, glissant tranquillement sur
les eaux limpides du lac, slalomant entre les diverses maisons sur
pilotis qui se dressent tels des géants de bambous et de
teck au-dessus de la surface.

Une forêt de pilotis
qui ploient légèrement sous le poids des maisons se
dressent au milieu de ces jardins flottants.




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