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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 80 - Kow Gon Cave - La folle danse des figures votives

Mardi 28 janvier 2020. En zoomant au plus près des figures votives qui tapissent les flancs de la grotte, on peut distinguer nettement les pigments de couleurs qui coloraient autrefois l'ensemble des parois.

Voici encore une petite série des meilleures photos que j'ai faites de cette grotte, de tous ces petits détails qui ne sautent pas forcément aux yeux de prime abord.

Je profite de ce moment pour continuer mon introspection dans les origines bouddhistes de la Birmanie.

Jusqu'au IIe siècle de notre ère, le Bouddha était surtout représenté par des symboles : son siège, l'échelle de la descente du Ciel aux 33 dieux, le ficus de l'illumination, la roue de la Loi et les empreintes de son pied aux 108 caractères.

En Birmanie, on rencontre surtout l'empreinte du pied du Bouddha, plus rarement les autres symboles.

Au fil du temps, les images et les statues firent leur apparition, régies par des règles strictes et précises qui définissent l'apparence du Bouddha, ses vêtements et ses gestes (mudra).

La liste de ces règles est mentionnée dans le Canon bouddhiste. Le Bouddha devait ainsi avoir 32 marques principales auxquelles s'ajoutaient 80 marques secondaires.

Aux 13 marques concernant la tête (protubérance du crâne, excroissance des poils entre les yeux) s'ajoutent les 11 marques du corps et les huit marques des membres.

Les doigts et les oreils ont tous la même dimension. Les lobes distendus des oreilles ne font pas partie des signes particuliers mentionnés dans le canon bouddhique.

Quant aux cheveux bouclés et au drapé de la tunique du Bouddha, leur origine aurait pour source l'influence de la statuaire... grecque auprès de l'école de sculpture bouddhique du Gandhara (ancienne région couvrant une grande partie de l'Inde, du Pakistan et de l'Afghanistan). Ces mêmes régions jusqu'où les armées d'Alexandre surgirent dans l'Antiquité...

Les vêtements sont également codifiés, ainsi que les positions des membres. Après la fabrication, une cérémonie consacre les statues, qui deviennent "sacrées".

Le Myanmar est le royaume de l'Irrationnel. Bien plus que dans d'autres pays d'Asie. Tout peut avoir un pouvoir surnaturel : l'eau, la terre, le feu, l'air, la nature, les êtres humains, les chiffres, et surtout, le temps et l'espace.

Tous les actes de la vie d'un Birman sont conditionnés par son jour (et son heure surtout) de naissance.

Dans le calendrier birman, il y a huit jours par semaine. Le mercredi compte pour deux. Il y a le mercredi matin et le mercredi soir.

A chaque jour de la semaine est affecté un astre, un chiffre et un animal : le lundi, la lune, le 2 et le tigre ; le mardi, la planète mars, le 3 et le lion ; le mercredi matin, Mercure, le 4 et l'éléphant avec défenses ; le mercredi soir, la lune, le 8 et l'éléphant sans défenses ; le jeudi, Jupiter, le 5 et la souris ; le vendedi, Vénus, le 6 et le cochn d'Inde ; le samedi, Saturne, le 7 et le dragon ; le dimanche, le 1, le soleil et le galon (aigle blanc à corps d'homme, équivalent du Garuda, la monture de Vishnu.

Pour chaque acte important de la vie, un Birman consulte un des nombreux astrologues ou alchimistes qui se trouvent aux entrées des pagodes, qui répondent au nom bizarre de "devin-numéro-palmiste).

Avec votre date de naissance, et parès lesture de la paume de votre main, non seulement ils vous prédisent votre avenir proche, mais vous mettent en garde contre les actes que vous devez éviter dans les mauvaises périodes.

Par exemple, quelqu'un né un lundi ne peut épouser quelqu'un né un vendredi. En revanche, la liaison mercredi-samedi est excellente !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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