Etape 123 - Lac
Inle - La fabrication artisanale des cigares
Vendredi 31 janvier 2020.
De multiples autres petits ateliers de fabrication artisanale
pullulent autour du lac Inle. Parmi eux, je ne voulais
pas manquer de voir celui qui fabrique des cigares.

Il s'agit de la fabrique de
cheroot Minshwesint, chez Ko Myo Win et Ma San San Oo,
qui ouvre ses portes tous les jours, de 8 à 18 heures.

Une poignée de charmantes jeunes
femmes roulent à la main des cigares à une
vitesse impressionnante... Tout en n'oubliant pas de me
sourire pour une petite séance photo improvisée.

En moyenne, une jeune femme
peut rouler quelques 500 cigares dans la journée et jusqu'à
800 pour une femme très expérimentée.

Certes sur les photos, toutes me sourient
docilement, mais ce sourire de circonstance ne doit pas
cacher la très grande pénibilité de ce travail.

Du coup, en plus des cigares que je
vais acheter en guise de souvenirs, je n'hésiterai pas à
laisser un petit billet pour chacune de ces ouvrières.

Le cheroot désigne généralement
un petit cigare ayant ses deux extrémités
coupés. Le cheroot a une longueur de 9 à 16 cm, pour
un diamètre d'environ 1,3 cm. Ces cigares birmans
sont souvent aromatisés aux épices et à
la pulpe de tamarin, d’ananas, de pomme de terre et de citron.

Au tabac sont mélangés
des particules de bois sec aromatiques. Les Birmans prétendent
que le parfum du cheroot, adhérant à la peau du fumeur
et dissimulant l'odeur de sa sueur, qui attire les moustiques, ait
contribué à le rendre moins attractif pour ceux-ci.

Le cheroot est en rien comparable
au cigare cubain par exemple qui est souvent fabriqué avec
des feuilles de tabac brun, roulé et avec généralement
les bouts non coupés.

A l’inverse, le cigare
birman est roulé avec des feuilles de tabac blonds. Le terme
cheroot – prononcez « chiloulite », vient en fait
du français « cheroute », lui-même issu
du tamoul « churuttu » qui signifie rouleau de tabac.
C’est Rudyard Kipling qui l’a rendu célèbre
avec son roman « Sur la route de Mandalay ».


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