Etape 62 - Grotte
Kaw Ka Thaung - Dans l'antre des Bouddhas
Mardi 28 janvier 2020.
Depuis le petit promontoire qui surplombe la grotte Kaw
Ka Thaung***, on peut voir courir sur le flanc de la montagne
toute une succession de statues de moines dans leur tunique
rouge.

Plus étrange encore, à
l'extérieur comme à l'intérieur, des
vagues successives de minuscules bouddhas dorés épousent
littéralement les courbes de la grotte.

A l'intérieur de la grotte,
des figurines naïves se dressent à côté
des représentations de Bouddha.

Elles ont la particularité d'être
habillées de costumes traditionnels, tant pour les
hommes que pour les femmes. Toutes sont surmontées de coiffes
originales. Celles-ci doivent avoir une valeur particulière
dans le coeur des croyants puisqu'elles sont l'occasion
pour nombre de fidèles de glisser un billet.

A l'intérieur de la grotte,
courant sur toute sa longueur, c'est encore un long défilé
de statues de bouddhas assis, peints en blanc et recouverts d'une
tunique jaune orangé.

Chacun porte une signification
différente sur sa tunique, mais je ne sais vraiment
pas quelle est leur signification.

A l'extrémité de la grotte,
plusieurs autres statues de Bouddha, mais cette fois-ci
plus solennelle, auréolées d'une ombrelle bleu, sertie
pour certaines, de petits brillants de couleurs.

C'st au pied de ces statues à
taille humaine que les fidèles viennent faire leurs offrandes.
Le plus souvent de petits bouquets de fleurs, parfois des
billets, d'autres encore offrent de minuscules statuettes dorées.

Il semble que chacune de ces
statues représente une étape de la vie du Bouddha.
L'une d'entre elle le représente ainsi plus jeune. Sa tunique
orange, brodée, est splendide.

A l'extrémité droite
de la grotte, l'espace se rétrécit un peu. Une
cinquantaine de petits bouddhas blancs sont nichés sur les
parois.

Deux autres bouddhas, très solennel,
accueillent les fidèles. Le premier fait le geste
de tourner la roue : "vitarka". Position debout ou assise,
le bras droit est levé, main à demi ouverte pour que
le pouce et l'index se joignent et forment un cercle. Ce
geste rappelle le premier sermon de l'enseignement du Bouddha.

L'autre Bouddha, plus ancien encore,
adopte le geste du don, "varada". Assis ou debout,
main droite ouverte et offerte, bras allongé, ce geste est
celui du don, de la charité, des faveurs répandues.

Passé ces deux statues à
offrandes, un minuscule boyau s'enfonce encore plus profond
dans la grotte. Il faut même carrément passer à
plat ventre pour accéder à l'ultime salle.

Celle-ci, plongée dans la pénombre,
accueille les reliques les plus précieuses de la
grotte, protégée derrière des grilles
en fer forgé. Une multitude de billets sont placés
au pied de minuscules statues de bouddhas, dont certaines, en pierre
de jade, ont plusieurs centaines d'années.

En ressortant du boyau, je m'attarde
un instant sur la forêt de minuscules petits bouddhas
dorés carrément incrustés et taillés
à même la roche.

Peints à la feuille d'or sur
fond rouge, il recouvre littéralement les flancs
d'une partie de la grotte.

Puis dans l'enfilade, rappelant qu'au
départ ces temples bouddhistes étaient des
grottes naturelles, on peut apercevoir de magnifiques
concressions et autres stalactites qui descendent du plafond.




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