Etape 53 - Sur le fleuve Salouen - U Na Auk Monastery

Lundi 27 janvier 2020. Après presque deux heures de navigation sur le fleuve Salouen, nous faisons une petite halte au village de Kawhnat, qui recèle un des joyeux de la religion bouddhiste du pays : U Na Auk Monastery***.

Après un petit coucou aux vaches sacrées qui gambadent en toute liberté après le débarcadère, je décide de partir à pied jusqu'au monastère... Mauvaise idée. Le trajet prend près d'un quart d'heure alors que j'aurais pu y aller en deux minutes chrono si j'avais accepté le service d'un des tuk-tuks. Tant pis pour moi.

Au moins, cette petite balade à pied (nous sommes une dizaine à tenter le trajet) m'aura permis d'être une nouvelle fois au plus près de la population.

Enfin voici le U Na Auk Monastery***, joyau du sud du pays, construit à la fin du XIXe siècle. A droite, depuis l'entrée Est, voici la grande salle d'ordination.

On ne peut y pénétrer (ou que très rarement, dans ce cas l'entrée est formellement interdite aux femmes), mais l'extérieur est déjà superbe.

Le temple Mahamuni ressemble plus à un vacherin, mais l'intérieur est tout aussi ouvragé que dans les pagodes. Son entrée est ceinte d'une véritable dentelle en fer forgé.

Une statue de Bouddha assis est protégée par des colonnes aux chapiteaux de style corinthien, assez étonnantes dans la région. Les architectes ont-ils été influencés par les Britanniques, occupants de l'époque ?

La grande salle d'ordination*** est en restauration. Sa base est recouverte de mosaïques en verre blanc et coloré. Elle est percée de portes d'un rouge intense, surmontées de motifs floraux dorés.

Les couleurs rouge de la grande salle d'ordination se retrouvent dans la décoration intérieure de la sublime pagode Dipinkara***, située en face d'elle, principal édifice du complexe et sans doute le plus beau.

L'intérieur du sanctuaire, tout en bois est entièrement rouge et décoré à la peinture d'or. Des nats sont représentés au plafond, bel exemple de syncrétisme entre les différentes croyances du pays.

La galerie est coiffée d'un plafond en caissons en bois rouge foncé, magnifique, ceinte d'une frise. Chaque partie de cette frise a été réalisée à partir d'un unique tronc d'arbre dans lequel ont été sculptés des hauts-reliefs relatant la vie du prince Siddharta avant qu'il ne devienne le Bouddha.

La pagode Hna Kyeik Shit Su*** se trouve derrière la première pagode et est antérieure à la première.

On y retrouve le même décor un peu patiné et chargé côté sanctuaire. On peut y admirer une série de bouddhas assis, habillés différemment.

Au-dessus, il ne faut surtout pas manquer d'admirer également le magnifique plafond en caissons qui n'a rien à envier au premier de la pagode Dipinkara.

Allez zou, un dernier petit coup d'oeil à cette dame qui prépare des offrandes à offrir au Bouddha et je regagne l'entrée. Mais cette fois, je monte à bord d'un tuk-tuk pour regagner l'embarcadère où m'attend l'embarcation qui doit me mener à Hpa-An.