Etape 105 - Maing
Thauk village - Le joyau du lac Inle
Jeudi 30 janvier 2020.
La nuit tombe et les angles commencent lentement à s'effacer
pour laisser place à de longues ombres démesurées,
allongées par le soleil rasant du couchant.

Une incroyable lumière blonde
vient frapper l'alignement des maisons sur pilotis qui font
face au soleil couchant.

Notre pirogue s'enfonce tant bien que
mal dans le dédale des autres embarcation stationnées
un peu l'écart de l'ultime canal du village. Nous
croisons une jeune fille qui me sourit en me regardant la prendre
en photo.

La lumière de ce soleil couchant
est tout simplement magique, repeignant les façades d'une
douce teinte blonde. Ma rameuse fixe seulement l'étroit
passage qui permet de se faufiler entre les jardins flottants et
les ultimes maisons.
Certaines
maisons sont construites sur deux étages et permettent
à une famille entière, du petit dernier jusqu'aux
grands-parents de se loger ensemble.

D'autres,
juchées sur de hauts pilotis semblent tout simplement abandonnées.
Leurs silhouettes élancées au-dessus de l'eau
stagnante leur donnent des airs de robots marchant sur pattes de
bois.

Je me retourne encore. D'autres maisons,
mieux entretenues celles-là, et munies de réservoirs
d'eau potable se dressent fièrement de l'autre côté
du canal principal que nous allons bientôt remonter pour rejoindre
le milieu du lac Inle.

Des maraîchers profitent des
derniers moments du soleil pour remplir des barques d'ultimes paniers
de légumes.
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Je suis stupéfait
par la ténacité de ces cultivateurs dont la
vie doit être terriblement difficile, soumise aux caprices
de la météo et des crues du lac. |
Un
peu plus loin, une autre maison se dresse un peu à l'écart
des autres. Des ballots de fibres de bambous sont fagotés
à ses pieds.

Nous nous approchons un peu à
ma demande car je veux observer de plus près ces
fagots qui serviront à tresser de nouveaux murs pour les
habitations du village. Une confection aussi astucieuse
qu'écologique et isolante.

Car à l'intérieur de
ces habitations (j'ai pu m'en rendre compte quand j'ai visité
une de ces maisons de bambous dans le village karen), il fait étonamment
frais.

Mais déjà, nous reprenons
notre chemin le long du grand canal qui va nous permettre
de rejoindre le lac Inle. Au-dessus des maisons,
j'aperçois les fils électriques tendus au-dessus des
flots. Est-ce bien raisonnable ?

Mais de l'autre côté du
canal, les autres maisons ne sont pas reliées au
réseau électrique. Je suppose que bon
nombre de ces habitations utilisent des capteurs solaires pour produire
de l'électricité.






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