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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 66 - Saddan Cave - Dans l'antre obscure de la grotte

Mardi 28 janvier 2020. Depuis la partie la plus occidentale de la grotte, on a une vue d'ensemble sur cet immense espace naturel creusé par des milliers d'années d'érosion. Absolument magnifique avec ces immenses stalactites qui tombent de la voûte.

Ailleurs, c'est une stalagmite qui accueille un petit autel cérémoniel.

A y regarder de plus près, on a l'impression que ces concrétions géantes, un peu verdâtre sous l'effet de la lumière artificielle, forme comme un corps massif au-dessous d'une tête de dieu grec... Si, si... Il faut bien regarder !

Enfin, au bas d'un éboulis de pierres qui marque un autre accès extérieur à la grotte, un minuscule stûpa en pierre de jade a été dressé là par les fidèles.

Mais ce n'est rien à côté de ce qui va suivre... En effet, un immense boyau par de l'extrémité de la grotte pour s'enfoncer dans l'obscurité la plus totale. On comprend enfin que l'eau a creusé là son chemin sous la montagne de calcaire.

Cette partie est formée de plusieurs salles plus ou moins hautes qui semblent s'enfoncer indéfiniment dans les ténèbres. Des ponts de pierre illuminés par des loupiotes de couleur vive permettent de passer de salle en salle.

Le chemin est un véritable labyrinthe creusé naturellement dans la montagne. Des stalagmites et des stalactites forment ce décor monumental, qui, avec la lumière électrique, prend cette fois-ci des teintes bleutées.

Puis soudain, pas un bruit. Des cris se font entendre et percent le silence. Ce sont des milliers de chauve-souris qui ont élu domicile dans cette cave. Le soir, au crépuscule, elles s'élancent par milliers au-dessus des cieux des environs.

Au sol, de minuscules stalagmites se dressent sur le sol. Elles sont si nombreuses qu'elles me font penser aux bornes que les Népalais forment le long des sentiers de l'Himalaya.

Encore quelques dizaines de mètres avant la sortie. Je vois le bout du tunnel. Mais pas question de partir comme ça. Je me retourne une dernière fois pour profiter du spectacle de cette grotte...

On se sent si petits en passant à travers ces chambres aussi hautes qu'une cathédrale, devant des stalactites de la taille d'un camion et, par endroits, devant ces murs de cristal.

Des milliers de chauves-souris s'accrochent au toit de la grotte. Leur couinement est assourdissant par endroits...

L'une des stagmites a été modelée par les fidèles pour lui donner l'aspect d'une pagode. On y a même aménagé une minuscule niche dans laquelle se tient une statue du Bouddha.

Et alors que je sors enfin de la grotte, les merveilles ne font qu'augmenter. L'éclat de la lumière du soleil révèle un lac secret plein de canards et de lys en fleurs cachés au pied de pics escarpés.

Mais en cette saison sèche, une grande partie du lac est asséché...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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