Etape 161 - Amarapura
- Sur les berges de l'Irrawaddy
Mercredi 5 février 2020.
En arrivant à Mandalay, je ne veux pas perdre de temps. Je
dépose mes affaires à l'hôtel et demande
à la direction si je peux commander un taxi pour me rendre
à Amarapura***, l'une des anciennes cités royales
de la Birmanie.

A environ 10 km au sud de Mandalay,
à mi-chemin de Sagaing, c'est la plus proche des
quatre capitales royales autour de Mandalay.

Pourquoi venir jusqu'ici, à
peine débarqué du bus venant de Bagan ? Parce qu'il
faut être là à la tombée du jour, à
proximité du pont d'U Bein***, construit entre les deux rives
du fleuve Irrawaddy.

Là, sur les berges du fleuves,
des centaines de petites barques traditionnelles attendent
de pied ferme les touristes pour les emmener au pied du pont au
moment du coucher du soleil.

Construite en 1782 par Bodo
wpaya, le roi de Birmanie, la cité royale d'Amarapura, la
"cité immortelle" n'eut pourtant qu'une brève
existence.

Certes le roi, la cour et les
habitants quittèrent Ava, l'ancienne capitale, pour s'installer
ici, mais à peine 40 ans s'écoulèrent avant
qu'Ava ne redevienne la capitale du royaume, en 1823.

Mais ce n'était pas le dernier
mot d'Amarapura... La ville redevint la capitale de 1841
à 1857 sous le règne de Tharrawaddy, avant que le
roi Mindon ne déplaçât définitivement
la capitale à Mandalay pour réaliser sa fameuse prophétie.

Une chose est sûre... Le
Fleuve Irrawady est une artère vitale pour la Birmanie. Ce
fleuve est long de 2.710 km et prend sa source dans les montagnes
de l'Himalaya, en Inde, avant de traverser entièrement la
Birmanie, du nord au sud.

Navigable sur 1.600 km, c'est
une voie de communication de premier plan pour tout le pays.

Ses eaux se répandent dans
le folfe du Bengale par d'innombrables circonvolutions.

Le système d'irrigation mis
en place en grande partie par les Britanniques, avait permis
au Myanmar de devenir, avec ses 3.600.000 ha de rizières,
le premier exportateur de riz au monde avant la Seconde Guerre mondiale.

En saison sèche, le niveau de
l'eau baisse, et des ilôts de sable se forment au
milieu du fleuve...

La navigation en saison sèche
est alors plus difficile, notamment sur la section empruntée
par les touristes entre Bagan et Mandalay...

Sa large vallée centrale constitue
la Birmanie « historique », d'abord habitée par
les Pyus, puis par les Birmans. C'est aussi le principal axe de
communication du pays.

L'Irrawaddy est formé par la
réunion dans le nord du pays, près de la ville
de Myitkyina, de la Mali et de la Nmai, nées de chaque côté
de la frontière du Tibet, dans les montagnes de l'Himalaya.

Pendant ses premiers kilomètres
l'Irrawaddy traverse une région montagneuse proche
de la frontière chinoise. Puis il coule dans la vaste plaine
centrale birmane, où il reçoit les eaux de la Shweli
et de la Myitnge en rive gauche (orientale), puis de la Mu et du
Chindwin, son principal affluent, en rive droite (occidentale).

Finalement, il se jette par
un vaste delta dans la mer d'Andaman, une mer tributaire de l'océan
Indien. Ses alluvions sont considérables et son delta s'agrandit
régulièrement vers le sud, gagnant certaines années
jusqu'à 60 mètres.

Le cours inférieur du fleuve
fait partie de l'habitat du dauphin de l'Irrawaddy (Orcaella brevirostris)
et du requin de l'Irrawaddy (en) (Glyphis siamensis), deux espèces
gravement menacées.

L'Irrawaddy abrite une large diversité
animale, notamment une quarantaine d'espèces de poissons.

L'animal le plus connu est
le dauphin de l'Irrawaddy (Orcaella brevirostris), une espèce
de dauphin euryhaline étroitement apparentée aux orques.
Elle forme des populations discontinues dans les eaux côtières
et les estuaires du golfe du Bengale et d'Asie du Sud-Est.






|