Etape 152 - Bagan
- Coucher de soleil sur la forêt de temple
Lundi 3 février 2020.
Il est des hasards, parfois, qui rencontrent des moments
de grâce. C'est ce qu'il se produire ce soir-là,
sur la plaine de Bagan, quand au détour d'un virage, j'aperçois
un tertre au sommet duquel s'est rassemblée une foule compacte...

Pour me rendre jusqu'ici, j'ai suivi
comme je le pouvais, un groupe d'adolescents à scooter
qui voulait me montrer ce petit promontoire qui donne une vue incomparable
sur toute la plaine de Bagan. L'endroit idéal pour
réaliser quelques belles photos de Bagan et de ses temples
au moment du coucher du soleil.

Et cette fois-ci, je ne suis pas pris
au dépourvu. J'arrive quelques minutes avant le coucher
du soleil pour me positionner, moi et mon trépied, au sommet
de la butte et profiter ainsi d'une position idéale.

Enfin, le spectacle commence... Le
soleil décline lentement sur l'horizon et repeint la brume
de Bagan d'une extraordinaire teinte blonde.

Tous les temples environnants (je suis
bien incapable de les citer tous !), se couvrent aussitôt
de cette exceptionnelle teinte dorée qui repeint l'horizon.

Bien évidemement, j'ai
pris soin avant d'entamer ma séance de régler ma balance
des blancs sur la couleur mordorée de ce coucher de soleil
exceptionnel.

Et le spectacle va rapidement dépasser
toutes mes espérances. Jamais je crois je n'ai assisté
à un coucher de soleil aussi beau, aussi émouvant.

C'est si bau, si exceptionnel, si rempli
d'émotion que la foule autour de moi en reste bouche bée.
Et bientôt, on entend plus dans la foule que les déclics
des appareils-photos qui se déclenchent partout au sommet
de la butte.

Au loin, un groupe d'oiseaux
fend la brume blonde de l'horizon, tandis que les toits pointus
des des stûpas disparaissent peu à peu dans la pâte
blonde de l'horizon. On en reste étourdi.

A droite, un mouvement imperceptible
vient alerter l'oeil du photographe. Un troupeau de vaches
gardés par deux bergères traversent la plaine allongée
au pied de la forêt de temples.

Je retiens mon souffle à
mesure que le soleil repeint l'horizon de cette extraordinaire couleur
blonde, presque orangée.

Même les arbres, ces
acacias qu'on croirait surgis de la savane africaine, semblent à
leur tour prisonniers de cette incroyable brume blonde.

De ce spectacle, on en reste
interdit, comme fasciné, hypnoptisé par la solennité
du moment, sa grâce et toute sa charge émotionnelle.







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