Etape 127 - Birmanie
- La longue route vers Bagan
Samedi 1er février 2020.
Sur la longue route qui m'emmène à Bagan, après
une courte nuit de sommeil pasée dans le bus, je
vais profiter du petit matin pour prendre quelques clichés
de vie birmane.

Rien que de très significatifs
dans ces quelques clichés, juste des moments pris sur le
fait, parfois des moments étonnants comme ce magnifique
étalon paré d'ornements, d'autres plus représentatifs
de la vie paysanne comme ces femmes qui viennent vendre leur maigre
production sur les marchés villageois.

Au centre du pays, nous traversons
une magnifique région montagneuse encore boisée,
ayant échappé comme par miracle à déforestation
massive qui touche une bonne partie du pays.

Mais en y regardant de plus près,
on voit au loin les monts où apparaissent ici et là
quelques tâches brunes laissant deviner un déboisement
massif, ou tout du moins, une désertification des sols.

Plus près de nous, en traversant
ces forêts, on aperçoit ici et là d'immanquables
pagodes et temples qui dressent leur toit pointu au-dessus de la
cime des arbres.


Pendant un long moment, ce
paysage montagneux est monotone, puis au détour
d'un virage, il s'éclaircit.
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A la faveur
d'un virage, on peut voir la route derrière
nous qui serpente à travers la montagne. |
Enfin,
nous nous rapprochons de la région de Bagan. Et là,
le paysage change du tout au tout. Nous arrivons aux grandes plaines
alluviales autour du fleuve Irrawaddy. Les scènes paysannes
se succèdent à une vitesse folle et je ne peux, hélas,
qu'en capter quelques unes au passage. Mais je suis particulièremet
heureux de celle-là.

Traverser la Birmanie, c'est aussi
effectuer un voyage dans le temps, dans un temps agricole
qui, chez nous, a depuis longtemps disparu.

Le temps des charrettes à bras,
des ânes et des boeufs qui tiraient les engins, le
temps des saisonniers qui font marcher l'économie d'un pays
tout entier.

Au bord de la route, j'aperçois
également toutes ces femmes qui travaillent dur pour construire
routes et chemins. Ce sont elles qui portent à bout
de bras, le plus souvent au-dessus de leur tête, des paniers
chargés des pierres qui constitueront les fondations de la
future route.

Au détour d'une ville, c'est
un tout autre spectacle. Voici le bus scolaire qui emmène
les enfants à l'école. Une moto accrochée à
une carriole suffit pour trimballer tout ce monde.

Au centre de la ville, un immense
canard doré surgit au milieu d'un rond-point. Il tient fermement
dans son bec une sphère dont j'ignore toute la signification.

Puis nous dépassons encore la
ville et retrouvons les mêmes scènes paysannes.

Dans la lumière du petit matin,
les troupeaux de vaches et de boeufs remontent la route
à contre-sens.

Un autre troupeau traverse
au galop une place de village en soulevant derrière lui la
poussière de la terre battue par leurs sabots.

A l'écart d'un autre village,
c'est une scène sportive que je capture au passage du bus.
Comme partout en Asie du sud-est, le volley-ball est un
des sports préférés de la population.


Plus loin, profitant d'un ralentissement,
j'arive à capturer cette autre scène. Ces
enfants qui s'amusent sur la terrasse d'un restaurant.









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