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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 4 - Yangon - Sous les ors de Botataung Pagoda

Vendredi 24 janvier 2020. En quittant la magnifique Sule Pagoda***, plusieurs possibilités s'offrent à moi, soit arpenter les rues de downtown, soit aller directement admirer l'étrange Botataung Pagoda... Pour bien faire, autant mêler les deux et passer par les rues agitées du centre-ville avant de filer le long de la berge du fleuve et remonter jusqu'à la pagode.

C'est l'occasion pour moi de me replonger dans l'histoire agitée de Yangon. Jusqu'à l'indépendance de la Birmanie, les étrangers furent toujours majoritaires à Rangoon, ce qui explique le caractère multiethnique de la ville. Dans les années 1920-30, Rangoon était, après Newyork, le deuxième port d'immigration au monde. A cette époque, un jeune consul chilien, seulement âgé de 23 ans, y était en poste. Il sera connu sous le nom de plume de Pablo Neruda.

Avec l'ouverture partielle du pays dans les années 1990, la fièvre immobilière a transformé la physionomie de la ville. De nombreux hôtels de luxe et des tours de bureaux ont été financés par l'argent sale. Cependant, les trottoirs défoncés du centre-ville, continuent d'accueillir des ribambelles de petites cuisines ambulantes et des marchands de pacotille, au pied d'immeubles souvent délabrés. On y trouve même les rails de l'ancien chemin de fer qui coupe en deux l'ancienne capitale britannique.

Voici enfin Botataung Pagoda. Il m'aura fallu marcher près d'une demi-heure et longer les quais du fleuve, le bas-côté d'une autoroute pour y accéder.

Botataung Pagoda regorge d'or, dégouline d'or, transpire l'or jusqu'à se frotter les yeux... En bord du fleue, au coeur d'un quartier populaire, cette pagode serait, à en croire la légende, la soeur aînée de Shwedagon.

L'originalité de Botataung Pagoda*** tient en son stûpa creux, l'un des rares dans lesquels ont puisse pénétrer, et qui abriterait un des cheveux du Bouddha.

La Royal Air Force, qui n'était pas du genre à couper les cheveux en quatre, bombarda copieusement la pagode durant la Seconde Guerre mondiale, tant et si bien que la fameuse urne qui contenait le cheveu de Bouddha fut mise à jour par le plus grand des hasards.

Depuis elle attire des milliers de pélerins qui se pressent ici pour un selfie devant la châsse ornée de pierres précieuses et contenant la précieuse relique. Parmi les murs et les plafonds gaufrés à la feuille d'or, des monticules de billets de banque offerts par les croyants.

En sortant du stûpa (par la gauche), une cour donne accès à la salle du Nan Oo, un bouddha que le roi Mindon gardait rien que pour lui, dans son palais de Mandalay.

En 1886, il fut volé par l'armée britannique en compagnie de 300 autres, ce qui fait qu'il passa plus de 66 ans au Victoria and Albert museum de Londres, avant de revenir au pays en 1951.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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