Etape 44 - Ile
aux ogres - L'ingéniosité des fabriques d'élastiques
Dimanche 26 janvier 2020.
En m'enfonçant un peu plus loin dans la fabrique, je demeure
ébahi par ce spectacle presque irréel de ces centaines
de bâtons gabarits qui forment les fourreaux de couleurs dans
lesquels seront découpés plus tard les élastiques.

Pour la découpe justement, nul
besoin de machines hyper sophistiquées. Ces ouvrières
travaillent sur des machines qui les dépassent largement
en âge.

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L'idée
est des plus simples. On place le fourreau dans un
nouveau gabarit qui s'avance lentement pour être découpé
en fines lamelles. En un tour de main (les machines sont actionnées
manuellement !), des milliers d'élastiques sortent
de l'autre côté de la machine. |

Une chose aussi banale qu'un élastique
prend ici une dimension très instructive pour les
visiteurs venus du monde des grands complexes pétrochimiques
enfumés (et pour les autres d'ailleurs !).

Car, on est bien loin des processus
hyper sophistiqués. Le retrait des fourreaux de leur
gabarit se fait ainsi manuellement.

On découvre ici tout le processus
artisanal de la fabrique : dans la matière laiteuse
sortie de l'écorce d'un vulgaire tronc d'hévéa,
on verse de l'ammoniac. C'est dans ce mélange que sont trempés
les bâtons gabarits sur lesquels, après plusieurs trempes,
se forment les fourreaux.

Une fois séché au soleil,
dans la cour de la fabrique, celui-ci sera découpé
par les antiques machines actionnées par les trois ouvrières
de la fabrique.

Enfin, les élastiques
sont de nouveau séchés afin d'éviter qu'ils
ne s'agglomèrent. Au final, le processus
prend quatre jours en tout.






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