Etape 101 - Lac
Inle - Depuis la jetée de Maing Thauk village
Jeudi 30 janvier 2020.
Depuis la jetée de bois lancée depuis les
berges du lac vers toutes les habitations montées sur pilotis,
le spectacle de ce village sur l'eau est fantastique.

En zoomant un peu, j'arrive à
capter des scènes agricoles aux abords du lac, ces
maraîchers qui entretiennent leurs exploitations aménagées
dans les eaux peu profondes de la berge.

Au fond de leur barque à fond
plat, j'aperçois les paniers dans lesquels prennent
place les récoltes du jour, de nombreux légumes qui
permettront de nourrir l'ensemble de la communauté.

Avant les habitations et le village
en lui-même, ce sont ces scènes que je suis venu chercher
en me rendant à Maing Thauk village, ces scènes
agricoles immuables qui n'ont guère varié depuis des
centaines d'années.

Au milieu de ces champs sur l'eau se
dressent de longs piquets de bois. Ce sont eux qui permettent justement
les culture.
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Cette forêt
de piquets de bois permet d'ancrer la terre autour
d'eux, de stabiliser les terres où sont cultivées
de multiples légumes qui seront ensuite vendus sur
les marchés alentours. |
Pour
mieux s'en rendre compte, il faut ensuite dézoomer
un peu et faire la mise au point sur les vastes étendues
de ces champs hors du commun, sans doute unique au monde.

Retour sur la jetée. Le
long de l'artère principale de ce village sur l'eau, le ballet
des barques à fond plat est incessant. Avec mon
téléobjectif, je m'en donne à coeur joie pour
capter ces scènes et tenter de raconter des histoires.
Le principe
de ces photos est simple, identique à celui que j'essaie
de mettre en place pour les photos de paysages depuis mon
séjour en Roumanie avec mes amis photographes russes
: isoler un jujet, effacer les perspectives et raconter
une histoire à partir du sujet.

C'est ce que j'essaie de faire avec
ces barques nombreuses qui sillonnent le grand canal de
Maing Thauk village. La plupart de celles-ci sont désespérément
vides. Et pour cause, une grande partie de leur clientèle
chinoise a disparu, emportée par la crise du coronavirus
qui a saisi le monde.

En tournant la tête de l'autre côté
de la jetée, c'est un tout autre paysage que je retrouve.
Une première maison sur pilotis apparaît. Elle
appartient sans doute à celui qui cultive les champs environnants.





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