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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 106 - Lac Inle - Coucher de soleil magique sur le lac

Jeudi 30 janvier 2020. La nuit tombe sur Maing Thauk et je vais encore assister à un coucher de soleil incroyable, sans doute parmi les plus beaux du monde. Devant moi, un couple de touristes nous dépasse avec leur barque à moteur, mais pour rien au monde je n'aurais voulu d'un tel engin pour assister au coucher du soleil sur le lac Inle.

La magie, toujours la magie, c'est ce que je me dis chaque fois, et cette nuit plus encore, quand j'assiste à cet oncroyable coucher de soleil sur les jardins flottants de Maing Thauk.

Nous filons lentement à travers les eaux calmes du lac Inle en direction de la sortie du village gardée par deux immenses miradors faits de bambous.

Une dernière cabane de maraîcher se dresse sur l'horizon, tandis que le soleil couchant s'amuse entre la couche délicate des nuages éparses du ciel. C'est beau et renversant.

Nous glissons tranquillement le long des palissades de ce dernier jardin. Rien ne bouge, tout juste le clapotis de l'eau qui vient frapper les flancs de notre pirogue.

De l'autre côté, opposé à la lumière du soleil, le temps reste encore suspendu, et étonnament clair.

Mais de l'autre côté, une fumée épaisse virevolte au-delà d'une clôture, là où un maraîcher s'emploie encore dans son jardin flottant. Je fais signe immédiatement à ma rameuse... Je meurs d'envie d'aller voir ce que fait ce paysan dans son champs suspendu au-dessus des eaux du lac Inle.

Assis à la poupe de son embarcation, l'homme brûle quelques branchages. Sa pirogue se détache délicatement dans la lumière du soleil couchant.

Nous nous approchons encore un peu. Mon guide lui fait un petit signe de la main et l'homme nous répond par un simple sourire. On ne le dirait pas, mais nous sommes bel et bien en plein milieu de son champ.

Nous l'observons un moment, tandis que les fumerolles du feu qu'il a allumé au-dessus du talus herbeux termine de se consumer.

Puis le maraîcher reprend sa rame et s'en va tranquillement nous dépasser pour repartir vers le village. Sa longue journée de travail est sur le point de s'achever, et j'imagine que sa famille l'attend avec impatience pour le dîner.

Et tandis que nous le laissons filer, glisser silenceusement sur les eaux calmes du lac, j'observe avec attention les cultures maraîchères suspendues on ne sait par quel miracle du génie humain au-dessus de la surface.

Dans la lumière du couchant, le spectacle est saisissant. Le coucher de soleil fait son oeuvre et je demeure interdit, ébloui par tant de beauté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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