Etape 73 - Lumbini
Garden - Au pied de la forêt de bouddhas
Mardi 28 janvier 2020.
Alors beaucoup de voyageurs qui sont allés jusqu'au
pied du mont Zwzgabin pour se perdre au milieu
de cette incroyable forêt de bouddhas n'y ont trouvé
pas vraiment d'intérêt... Oui, mais ils ne sont pas
tous photographes.

Et pour moi, cette visite va être
l'occasion de réaliser toute une série de
clichés de ces fameux bouddhas. Certes identiques
en effet (à quelques nuances près, si, si...), mais
qui valent justement par leur état d'abandon au milieu
de cette jungle tropicale.

Pour rehausser le mystère de
chacune de ces statues, il me faut allonger au maximum les
focales et resserrer les plans pour rendre toute leur expressivité
à ces statues.

Le fait de fermer au maximum
et de rallonger la focale (ici au 300 mm) me permet de teindre chacune
de ces statues d'un voile presque mystérieux, de
la faire littéralement sortir des ténèbres
de la forêt qui les enserre.

Pour cela, il me faut resserer à
fond chaque plan tout en gardant assez de végétation
pour créer une perspective.
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Du coup, chacun
de ces bouddhas dans leur robe drapée semble littéralement
surgir de la jungle, leur posture docile et pieuse tranchant
avec le tapis de verdure qui les entoure. |
De cette
façon, chaque bouddha semble différent l'un de l'autre,
un effet renforcé par la diversité des angles
de vue que j'impose à mes sujets.

Celui-ci semble littéralement
"habiter" son écrin de verdure, la patine
du temps effaçant peu à peu une partie de son visage
pour qu'il se laisse engloutir par la végétation.

Un autre, pris à hauteur
d'homme, presque en contre-plongée, permet de rehausser l'effet
quasi mélancolique de la pose du Bouddha. Son regard
semble soudain perdu, comme transporté ailleurs,
loin de cette jungle tropicale.

En dézoomant un peu, je
redonne de la perspective, écrase moins le champs et replace
le sujet dans l'enfilade des bouddhas qui s'enfoncent dans la jungle.

Au final, je ne regrette pas de passer
un bon moment au milieu de tous ces bouddhas. Certes, tout cela
n'est pas si spectaculaire, mais on finit peu à peu
par se laisser envoûter par cette présence démultipliée...
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Avant de partir
et de rejoindre la voiture qui m'attend, j'immortalise encore
cet autre bouddha dont les plis de la robe sont chatouillés
par les feuilles des bananiers. |
Enfin,
je ne résiste pas à l'envie de m'approcher un peu
plus près, de viser le premier bouddha de l'enfilade
pour créer une perspective intéressante.
Derrière lui, les autres bouddhas, légèrement
flous, semblent comme s'effacer devant la candeur de son visage
et de sa posture. Magnifique moment.




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