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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 167 - Amarapura - Les derniers feux du soleil

Mercredi 5 février 2020. La nuit tombe inexorablement sur Amarapura. Les derniers touristes traversent le pont de bois qui enjambe les deux rives du fleuve Irrawaddy.

Entre les poutres de bois de teck qui soutiennent le pont, la silhouette blonde et parfaite du soleil s'immisce pour magnifier la scène.

Les derniers feux du soleil se reflètent sur la surface ondoyante du fleuve et transportent avec eux les ombres démesurées des poutres du pont U Bein.

Dans le ciel, les nuages se teintent de couleurs pastels, du rose à l'orangé, glissant sur l'horizon comme une pâte étalée sur la face du monde.

Au pied du pont U Bein, à bord de ma frêle embarcation, je demeure bouche bée, subjugué par la beauté de ce spectacle unique, assurément un des plus beaux couchers du soleil qui m'ait été donné de voir dans ma vie.

Aobserver la taille de ces pieux et de ces poutres, j'imagine combien le palais royal qu'elles forgeaient avant qu'elles ne soient recyclées ici devait être gigantesque.

Dans la chaleur de la nuit et la patine du ciel, passent des oiseaux attardés qui s'en vont pour la nuit nicher de l'autre côté de la rive du fleuve.

Les peuples vivant sur les rives du fleuve sont culturellement diversifiés. Sur la partie supérieure, les Kachin, qui pratiquent l'agriculture itinérante, prédominent.

Dans les bassins du milieu et du bas, les Birmans sont le groupe dominant, cultivant du blé, du coton et des oléagineux dans la zone sèche centrale et du riz et du jute au sud et dans la région du delta, où les précipitations sont plus abondantes.

Également au sud, et en particulier dans le delta proprement dit, une minorité considérable de Karen et quelques Indiens font partie de la majorité birmane. En outre, un petit nombre de Chinois ruraux et urbains sont dispersés dans le bassin versant du fleuve.

Les principaux ports fluviaux de l'Irrawaddy sont, du nord au sud, Myitkyina, Bhamo, Katha, Mandalay, Myingyan, Chauk, Yenangyaung, Minbu, Magwe, Thayetmyo, Prome, Hinthada et Yandoon. Parmi ceux-ci, Mandalay, Chauk, Prome et Hinthada ont de bonnes installations d'atterrissage.

Les autres ports ne disposent d'installations de débarquement que pour une ou deux barges ou briquets, les navires amarrant le long de la berge dans la plupart des endroits. Malgré la position de Mandalay en tant que principal centre d'intérêt ferroviaire et routier dans le nord du Myanmar, une quantité considérable de passagers et de marchandises circule par voie fluviale.

La vallée de Chindwin n'a pas de chemin de fer et dépend fortement du transport fluvial.Chauk, en aval de la confluence dans le district des champs pétrolifères, est un port pétrolier. Comme Mandalay au nord et Prome, à environ 225 km au sud, il est relié à Yangon par la route et le rail.

Le transport commercial sur l'Irrawaddy est maintenu sur environ 1.300 km : de Hinthada à Bhamo (1.080 km) tout au long de l'année, mais de Bhamo à Myitkyina (200 km) pendant seulement sept mois.

Plus de 3.200 km de voies navigables existent dans le delta de l'Irrawaddy.

Sur la rivière Chindwin, le transport est assuré par des bateaux à vapeur ou diesel tout au long de l'année jusqu'à Homalin, à environ 640 km de sa confluence avec l'Irrawaddy.

Parce que le delta de l'Irrawaddy est l'une des principales zones rizicoles du monde, le riz est un produit commercial majeur sur le fleuve. D'autres produits alimentaires, du pétrole, du coton et des produits locaux sont également transportés.

Les grumes de teck - dont le Myanmar est le principal exportateur mondial - sont transportées en aval sous forme de grands radeaux.

Dans la région du delta, le riz est transporté dans de petits bateaux vers les marchés locaux, d'où il est expédié à Yangon pour l'exportation.

La principale traversée de l'Irrawaddy est le pont Ava, qui enjambe la rivière près de Mandalay. Un autre pont important traverse la rivière à Hinthada et relie le delta occidental à Yangon.

Bien que l'Irrawaddy ait été peu utilisé pour l'irrigation dans la zone sèche centrale, son affluent, le Mu River, a été utilisé à cette fin depuis le IXe siècle.

Le projet d'irrigation de la vallée de Mu est l'un des plus importants du pays. Il permet la culture en saison sèche du maïs (maïs), des arachides (arachides), du sésame, du blé, du coton, du millet et d'autres cultures sèches.

Environ un sixième du riz total cultivé au Myanmar provient des zones irriguées des divisions de Mandalay, Sagaing et Magwe. La rivière elle-même sert également à irriguer le delta pendant la saison sèche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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