Etape 110 - Lac
Inle - A l'aube, en remontant le canal
Vendredi 31 janvier 2020.
Après un excellente nuit passée à l'Hôtel
Cassiopéa*** (que je recommande vivement !), bungalow
impeccable et petit-déjeuner de rêve, c'est
de bon matin que je monte à bord d'une pirogue pour
partir à la découverte du lac Inle et de ses trésors.

Pour cela, il nous faut d'abord remonter
tout le grand canal qui mène de la ville au lac,
et traverser une bonne partie du lac lui-même... Alors autant
le dire tout de suite, de bon matin, avec la vitesse du
moteur de la pirogue et la fraîcheur matinale, il vaut mieux
avoir prévu un bon petit pull avant de s'élancer !
Et bonne pioche, pour une fois, j'ai prévu le coup. Et la
petite couverture prévue à cet effet est elle aussi
la bienvenue.

La plupart des transports sur le lac
sont traditionnellement effectués par de petits bateaux
ou par des bateaux un peu plus gros équipés de moteurs
à longue queue qui sont nécessaires en raison de la
faible profondeur habituelle du lac.

A la sortie du canal et à l'entrée
du lac, les mêmes pêcheurs de la veille attendent
de pied ferme (et en équilibre !) les premiers touristes
!

Mais bon, comparé à
la magie des photos que j'ai prises hier soir, dans l'ambiance incroyable
de ce coucher de soleil, ces scènes font bien pâles
figures...

Pas de nouvelles séances photographiques
pour ma part, juste deux ou trois clichés pour donner
le change, mais rien de plus. Du coup, mes amis pêcheurs rentrent
rapidement leurs nasses et nous continuons notre chemin.

Voici donc le lac Inle, le
second plus grand lac du pays, avec une surface estimée de
12.000 hectares, et un des plus hauts, à 884 m.
Sa profondeur moyenne n'est que de 2,10 m à la saison sèche
(profondeur maximale : 3,60 m) mais elle peut dépasser 4
m à la saison des pluies.

Son bassin versant, relativement grand,
se trouve à l'ouest et au nord. Son exutoire est
la Nam Pilu (ou Balu Chaung) à son extrémité
sud. Il y aussi une source chaude près de sa berge nord.

Le lac Inle abrite de nombreuses espèces
endémiques, notamment plus de 20 espèces de
gastéropodes et neuf espèces de poissons.
Certaines, comme Sawbwa resplendens, Danio erythromicron et Devario
auropurpureus, sont parfois présentes en aquariophilie.

Hélas, l'augmentation de la
population, l'affluence touristique, la déforestation,
l'intensification de l’agriculture et l'invasion de la jacinthe
d’eau dégradent peu à peu l’écosystème
du lac.

Le lac souffre de l'augmentation de
sa population. Sa surface a diminué, les collines
environnantes ont été déboisées pour
le bois de chauffage.

Cette déforestation et
l'augmentation de l'agriculture sur son bassin versant ont augmenté
l'apport de vase et de nutriments : la vase comble le lac et les
nutriments favorisent la croissance des plantes et des algues
et pourrait provoquer un phénomène d'eutrophisation.

Les jardins flottants eux-mêmes
diminuent la surface du lac, à mesure que leur support
se transforme en sol.




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