Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 85 - Hpa-An - Entre les dents des montagnes karstiques

Mardi 28 janvier 2020. Arrivé enfin au sommet de la pagode qui surplombe la montagne renfermant la grotte de Kow Gon, on a une vue absolument époustouflante sur le plateau karstique de la région d'Hpa-An.

Trois immenses dents constituées d'une roche plus dure ont survécu à l'érosion et se dresse au milieu du plateau. Entourées de rizières et de quelques bouquets d'arbres parsemés ici et là, elles forment un paysage d'une beauté renversante.

Ces formations karstiques sont étrangement quasi invisibles depuis l'entrée de la grotte, mais une fois au sommet, le regard est littéralement happé par ce spectacle d'une grande beauté.

De l'autre côté, le plateau érodé par des milliers d'années de pluies et d'effondrements provoqués par l'érosion des eaux acides semble se dérouler jusqu'à perte de vue.

En décalant un peu le champ d'une des trois dents karstiques du paysage, j'essaie de montrer le contraste saisissant qui existe entre les deux formations géologiques. On comprend alors combien la terre est vivante, sujette aux forces des éléments naturels.

Mais de ces formations qui ont survécu à des années de pluies acides, il émane un sentiment étrange de puissance des éléments.

Au sommet d'une autre formation, un panache de fumée blanche s'élève de la roche blanchie et mise à nue par ce qui semble être une coulée de boue. Puis en observant bien, on distingue un chemin taillé à flanc de montagne, et je suppose que cela doit être là, peut-être le panache de poussière soulevé par quelque machine d'extraction. Comment savoir ?

Une chose est sûre, cette partie-là du plateau semble avoir été épargnée par la culture intensive du riz. Des pans entiers de la forêt tropicale subsistent.

Au bas de la montagne, des rizières inondées reflètent la cime des arbres qui les entourent tandis que du sommet de la formation karstique s'élève encore un panache de fumée blanche.

En en pointant mon téléobjectif en direction de la ville et en zoomant au maximum, je peux distinguer le pont métallique lancé entre les deux rives du fleuve Salouen. Sa carcasse massive s'élève au-dessus des eaux. Sa silhouette d'acier s'extraie péniblement de la brume humide qui recouvre l'horizon.

En dézoomant un peu, on comprend que Hpa-An est directement lové au coeur d'un immense écrin de verdure et que l'agriculture traditionnelle de la culture du riz demeure encore sa première source d'activités.

Plus près, j'aime à observer ces rizières justement qui étendent leurs parcelles irriguées jusqu'au pied des formations karstiques. Ce paysage unique tient avant tout de la volonté des hommes, de leur capacité à dompter la nature.

A deux pas de là, en bordure de la Salouen, quelques exploitations agricoles émergent ici et là d'un bouquet d'arbres tropicaux sauvés de la déforestation massive, qui, hélas, touche également la Birmanie.

Mais je ne peux me détacher longtemps de la figure sensuelle et touchante de ces pics montagneux qui semblent avoir littéralement surgi des entrailles de la terre. De leur silhouettes massives, il émane un sentiment de puissance qui a dû longtemps fasciner les habitants de la région.

Plus près, de l'autre côté du plateau, à deux pas de l'entrée de la grotte, c'est un monastère bouddhiste qui se dresse au milieu de la campagne. Son temple et ses stûpas dorés se confondent avec la lumière blonde du soleil.

La journée est déjà bien avancée. Il faut maintenant gagner les deux dernières grottes que nous allons visiter aujourd'hui. Un instant, je demande à mon chauffeur de m'arrêter pour faire une photo de ces rizières inondées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations