Etape 14 - Shwedagon
Pagoda - Le ballet incessant des moines
Vendredi 24 janvier 2020.
Evoquer la pagoge Shwedagon*** sans souligner l'incroyable
dévotion qu'elle suscite de la part des moines et des pélerins
serait cacher l'âme même de ce site historique et religieux.

C'est bien simple, les moines sont
partout. Ils arpentent des heures durant, pieds nus, le
sol marbré de la vaste esplanade qui ceinture le stûpa
central et en font inlassablement le tour.

Sur ce sol justement, la lumière
du soleil déclinant se répand comme une flaque qui
de la pagode comme un étrange lac doré.

Ici et là, des moines
coupent leur course, stoppent leur élan pour se recueillir,
parfois se reposer. D'une getillesse extrême, ils
se laissent photographier sans rechigner.

Devant eux, poussée par ma
balance des blancs réglée par mon ami photographe,
Anatoly Gordienko, la flaque dorée qui reflète les
ors de la pagode se répand plus encore.

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Au-dessus,
je compte et je recompte les terrasses, les cloches
et les bourgeons du grand stûpa central. Il
n'existe pas de mot pour qualifier cet ouvrage qui défit
le temps et l'espace et dmine les hommes de toute son éternité. |

Au bas du grand stûpa, faisant
toujours le tour des pagodons et des temples qui accompagnent la
danse du stûpa, les moines poursuivent leur course inlassable
à travers le temps et l'espace, la déification du
Bouddha, et les aiguilles de la montre qui tournent comme
eux, dans le même sens.

Rien ne peut résister à
l'envie de prier. Tout est prétexte à appeler
Bouddha et totue sa miséricorde pour qu'il accorde au fidèle
toute sa protection. Au milieu du chemin, on s'agenouille,
on joint les mains et on prie.

Pendant ce temps-là,
de jeunes moines, impassibles, tournent à leur tour autour
du grand stûpa. La volonté divine masque leur visage.

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D'autres plus
pressés s'en vont rejoindre un autre temple, un
autre lieu de culte, pressés de rendre toujours et
encore hommage au Bouddha, à toute sa sagesse divine
et à son élévation. |

Enfin, au détour d'un temple,
j'aperçois au loin deux fidèles qui se recueillent
devant un pagodon. Le parapluie les protège des morsures
du soleil couchant. J'immortalise la scène.




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