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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 57 - Shwe yin myaw pagoda - Le cours paisible de la Salouen

Lundi 27 janvier 2020. En rejoignant Hpa-An, nous nous sommes éloignés de la mer d'Andaman dans laquelle se déverse la Salouen, mais en remontant le fleuve, le bras d'eau d'eau s'est considérablement élargi, formant un cours d'eau qui peut parfois faire penser à un lac.

Mais il n'en est rien, cette vaste étendue lacustre qui serpente entre des îles et des formations karstiques, me fait immanquablement penser aux paysages de Ninh Binh***, au Vietnam voisin, que l'on appelle aussi la baie d'Along des terres. Un merveilleux souvenir.

Mais ici, tout est beaucoup plus démesuré, la largeur de la Salouen dépasse de loin les petits cours d'eau qui serpentent au coeur de Ninh Binh. Au loin, le soleil couchant commence à s'écraser au-dessus des formations karstiques.

Au pied de la pagode, de minuscules embarcadères faits de bric et de broc, de planches et de bambous flottent au-dessus des eaux de la Salouen, maintenus en place par un système de cordage qui l'empêche d'être emporté par les eaux puissantes du fleuve.

Dans la lumière dorée du soleil couchant, les Bouddhas enfermés dans leurs niches rotectrices observent impassibles la scène délicieuse de cette fin de journée.

Sur la rive occidentale du fleuve, on met les bouchées doubles pour débarquer la marchandise des bateaux qui viennent d'accoster. Celui-ci visiblement transportait des billes de bois.

Plus près, c'est aussi l'effervescence pour transporter sur l'autre rive du fleuve les derniers retardataires qui souhaitent regagner leur maison dressée sur l'autre rive. On se presse à bord des barques qui font la navette entre les deux rives de la Salouen.

Plus haut, surplombant le rivage, des enfants s'amusent du spectacle et chahutent en lançant des cailloux dans l'eau du fleuve.

Au loin, une immense formation karstique se détache péniblement de la brume du soir. Il faut imaginer que ces montagnes déchiquetées furent autrefois submergées, érodées par les courants d'une mer aujourd'hui disparue.

En se retirant, elle a laissé derrière elle ces drôles de formations façonnées par des milliers d'années d'érosion dans la roche calcaire. Mais j'expliquerai cela plus tard...

En attendant, je me délecte de ces scènes magiques qui dépassent l'entendement, la glisse majestueuse des barques de pêcheurs sur les eaux roses de la Salouen.

Le soleil s'écrase sur l'horizon, teintant de jaunes et d'oranges la brume vaporeuse de ce ciel d'Asie, gorgée d'humidité et de poussières.

Je ne suis pas seul à profiter du spectacle. Trois nonnes reconnaissables à l'écharpe orange qui ceignent leur poitrine profitent également de cette scène.

En regardant cette barque traverser lentement le fleuve pour rejoindre l'autre rive de la Salouen, je me plais à penser que je pourrais moi aussi faire de ce moment une touche d'éternité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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