A
Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 43 - Ile aux ogres - Entre ardoises et production d'élastiques

Dimanche 26 janvier 2020. L'île aux Ogres (Bilu Gyun) est une véritable petite start up d'artisans en tout genre. Et parmi eux, quelques petites fabriques artisanales (forcément !) d'ardoises. Oui, les vraies ! Celles avec lesquelles on a appris à écrire. Mais là, je vous parle d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître...

On retrouve ces microfabriques dans le petit village de Mudoon, le premier après avoir traversé le pont métallique qui relie l'île aux Ogres à la ville de Mawlamyaine.

Cette fabrique d'ardoises scolaires mérite bien une petite halte. L'ardoise provient naturellement d'un gisement local. Chaque atelier peut produire jusqu'à 150 pièces par jour.

Et bien évidemment, mon guide m'arrête également à la petite boutique attenante. Franchement, le prix est dérisoire et il serait dommage de s'en priver... et de priver ces artisans d'un maigre revenu qui leur permettra de faire vivre leur famille.

Mais l'île aux Ogres est également réputée... pour ses fabriques d'élastiques 100% naturels ! Pour cela, il faut se rendre jusqu'au village de Ywa Lut, à 8 km de Mudoon, en poursuivant sur la route principale.

Ce village compte deux fabriques d'élastiques, l'une se trouve en plein centre, l'autre à environ 2 km à l'extérieur. Nous visiterons la première. Mais l'une comme l'autre se fournit localement, grâce à la culture des hévéas qui hérissent les collines boisées du village.

C'est avec cet hévéa, ces étranges lianes tissées, que l'on extrait le caoutchouc nécéssaire à la fabrication de ces millions d'élasiques de couleurs que l'on trouve en bout de ligne de la fabrique.

Ces millions d'élastiques naturels sont séchés au soleil pendant au moins quatre jours pour éviter qu'ils ne s'agglomèrent.

A l'issue, ils sont brassés, retournés, secoués par de petites mains de femmes rassemblées autour d'un tas qui finissent par les assembler avant de les glisser dans des sachets plastiques.

L'opération est délicate, mais se fait dans la joie et la bonne humeur qui caractérisent les femmes birmanes. Le sourire ne quitte pas leurs lèvres, malgré la tâche ingrate.

Certes le travail est pénible, et répétitif à souhait, mais il permet à beaucoup de ces femmes d'obtenir un revenu décent qu'elles arrondissent par le passage des nombreux touristes qui viennent assister à leur travail de petites mains.

Bien entendu, je laiserai quelques billets à chacune de ces femmes qui m'ont accueilli avec le sourire et un vrai sens de l'hospitalité. Franchement, on est bien loin de la Thaïlande voisine qui a depuis longtemps sombré dans le mercantilisme aveugle.

Longtemps le sourire et l'hospitalité de ces femmes birmanes m'accompagneront, témoins de ces traditions asiatiques qui ont perduré pendant des millénaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations