Etape 39 - Ile
du lavage des Cheveux - Le ballet des moines
Dimanche 26 janvier 2020.
Cette visite de l'île du lavage des Cheveux***
et cette rencontre fortuite avec les jeunes novices du monastère
de l'île est pour moi l'occasion d'aborder pour la
première fois (pas la dernière !) les conditions
de vie de ces jeunes religieux.

Tenant fermement dans leurs mains leur
bol à offrande et leur cuillère, il est l'heure pour
eux d'aller déjeuner. Il est à peine 9 heures
du matin, mais qu'importe, ce repas est immanquable... Et
pour cause, aucun moine birman n'est autorisé à manger
passé midi.

La majorité des Birmans aura
goûté à la vie monacale au moins une
fois dans sa vie, pour une durée variable. La cérémonie
d’ordination Shin Pyu permet à l’enfant,
âgé de 5 à 15 ans en général,
le passage du statut de laïc au statut de moine novice.

La vie monastique peut être un
engagement libre, mais elle est parfois subie : il en est ainsi
des enfants orphelins ou issus de famille trop modestes qui n’ont
d’autre choix que de vivre au monastère. Dans
certaines régions éloignées, le monastère
peut faire office d’école.

Les moines parlent généralement
très bien les langues étrangères, notamment
l’anglais, ainsi ils peuvent plus facilement
divulguer les enseignements du Bouddha.

La communauté monastique a prouvé
au cours des dernières années son engagement
politique aux côtés de la population, notamment lors
de la révolution safran en 2007 (en référence
à la couleur de la robe des moines).

Il existerait près de 500.000
moines et nonnes en Birmanie. On les croise partout, dans
la rue, en procession, dans les pagodes, dans les « teashop
».

Les moines ont un statut particulier
: il existe un vocabulaire spécifique pour s’adresser
à eux. Certains gestes sont interdits, et on ne peut
marcher dans leur ombre par exemple ou les pointer du doigt.

Les femmes ne sont pas autorisées
à les toucher. Ils sont prioritaires et disposent de places
réservées dans les transports.




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