Etape 60 - Shwe
yin myaw pagoda - Le crépuscule des dieux
Lundi 27 janvier 2020.
La nuit tombe sur la Salouen laissant la place à
un fantastique crépuscule des dieux.

Au loin, une pirogue isolée
remonte une dernière fois le courant de la Salouen.
Son embarcation s'éloigne au loin dans un lointain bruit
de moteur. A l'horizon, le ciel s'embrase dans un incroyable
dégradé de couleurs qui va du rouge vif à l'orangé,
en passant par de vaporeuses nuances roses...
Ce crépuscule
divin enveloppe bientôt tout l'horizon, posant sur
les montagnes karstiques et sur les forêts tropicales qui
plongent lentement dans l'obscurité un voile opaque, presque
violacé.

En dézoomant un peu, l'onde
vaporeuse tire lentement vers le rose, teintant la brume humide
qui pèse sur le ciel birman, d'une multitude de nuances pastellisées.

La brume humide qui recouvre la jungle
birmane s'épaissit à mesure que le crépuscule
tombe sur les montagnes karstiques.

En dézoomant au contraire, elle
forme comme une onde sublime qui recouvre, touche par couche,
chaque élément de ce dcor sublime. Une magnifique
pâte rose semble couler du ciel.

Peu à peu, seconde après
seconde, le crépuscule avale tout et colore l'horizon
d'une pâte violacée. Montagnes karstiques et forêt
tropicale se confondent bientôt, créant des crêtes
successives dans le ciel surchargé d'humidité.

Autour de ce crépuscule des
dieux, les temps semble s'être arrêté un instant,
comme suspendu sur la toile fragile de l'espace-temps, et
du monde qui existe au-delà il ne reste qu'une brume diffuse
pigmentée de rose et d'orangé.

Le crépuscule divin de ce soir
d'été se répand lentement sur toute la largeur
de l'hozizon. Telle une pâte de couleur, il repeint
tout sur son passage, ne faisant plus bientôt de la ligne
de crète de la forêt tropicale qu'enne longue masse
noire.

Au crépuscule divin
qui ploie sur les montagnes karstiques qui se dressent au-delà
des eaux de la Salouen, je ne peux rester qu'interdit,
fasciné par tant de beauté, dans d'intensité
dans ce moment presque irréel qui se déroule sous
mes yeux.
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A l'horizon,
le ciel s'obscurcit et s'épaissit à
mesure que le crépuscule tombe sur l'autre rive de
la Salouen. Ses eaux prennent elles aussi une étrange
teinte violacée... |
Dans
la chaleur de cette nuit birmane qui recouvre peu à
peu l'horizon en le repeignant du sang du jour et du soleil, on
se sent littéralement happé par cette atmosphère
étrange, ce sentiment subtil et pourtant si puissant
de ne faire qu'un avec ce monde peuplé de mystères
et de sacrés.

Au loin les formes énigmatiques
des montagnes karstiques dominent encore dans un mince dégradé
de noir la frise obscure de la forêt tropicale. Au-dessus,
le crépuscule baigne dans un océan orangé.





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