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Birmanie, du sud au centre - Janvier-février 2020

Etape 1 - Arrivée à Yangon - Autour de Sule Pagoda

Jeudi 23 janvier 2020. Birmanie. Un nom magique qui a souvent enflammé les esprits. Le mien en tout cas. Après un départ avorté en février 2019, j'ai enfin franchi le pas et me suis embarqué vers cette nouvelle aventure au bout du monde. Au coeur de l'Asie bouddhiste, au coeur de cette Asie mystérieuse empreinte de croyances et de mystères. La véritable Asie encore. Loin du tourisme de masse de sa voisine thaïlandaise où les secrets et les rites ont cédé la place aux dollars et au tourisme sexuel. Pour retrouver l'Asie éternelle, il faut donc s'arrêter plus à l'Est, au coeur de cette Birmanie rebaptisée Myanmar à l'aube des années 90 par une junte militaire en quête de légitimité perdue.

C'est donc un long voyage qui m'attend en cette fin janvier. Un très long voyage même. Escale de plus de dix heures à l'aéroport de Dubaï sans possibilité de sortir jeter un coup d'oeil sur la ville la plus cosmopolite du Moyen Orient. Ce sera pour une autre fois. En attendant, je m'allonge sur un des nombreux transats de l'aéroport et je ferme les yeux pour rêver de cette Birmanie tant convoitée, bercée par les mots de Kipling.

Yangon. Ancienne Rangoon britannique rebaptisée elle aussi par les généraux de la junte militaire. Yangon. Nous y voilà enfin. Le temps de changer mes euros pour des kiaths (me voici millionnaire !), de montrer patte blanche à l'immigration, de me faire traduire le nom de mon hôtel en birman, et je m'engouffre dans ma première nuit birmane. Direction le centre de Yangon, à deux pas de la merveilleuse Sula Pagoda, le Myan Shan Hôtel**. Pas génial, mais suffisant pour passer une première nuit en terre birmane.

A peine arrivé, je me précipite hors de ma chambre pour ouvrir la fenêtre du corridor. En tordant un peu la tête, je vois se dresser fièrement dans la nuit de Yangon, la flèche d'or du grand stûpa de la Sule Pagoda. Eblouissant au milieu de la nuit et du rond-point sur lequel elle se dresse. Merde ! Je suis parti, hier, sur le coup de 14 heures, et j'ai mis plus d'un jour pour arriver ici. Je meurs de faim !

Le temps de négocier avec la charmante gérante de l'hôtel mon billet de bus pour Mawlamyaïne (Moulmein), prochaine étape de mon parcours, et je file au-dehors prendre la température de la capitale birmane. Cela tombe bien, il ne fait pas une chaleur à crever et humide comme elle peut être à Bangkok ou Singapour. Un vrai bonheur.

Du coup, je remonte les rues parfaitement alignée de la capitale birmane, en quête du petit restaurant recommandé par le Routard, Linkage***, entre la 38e et la 39e rue. Dehors, c'est une cohue indescriptible, mais moins prégnante qu'à Bangkok ou Hanoï. On peut encore marcher librement sur les trottoirs et arpenter les rues sans prendre le risque de se faire écraser par une voiture ou un scooter. D'ailleurs, les deux roues ont été carrément bannis de la circulation de la capitale !

Mais comme partout en Asie, les pick up se bousculent sur les contre-allées des avenues pour emporter dans leurs dos leur flot de travailleurs à la journée. Direction un chantier de banlieue ou un autre quartier de la ville. Tout est possible ici. Pas de quoi perturber les hommes et les femmes, qui, installés sur des tabourets en plastique, prennent une soupe et un bol de riz au milieu du trottoir, dans des gargottes éphémères où règne la douceur de vivre.

Autour, l'air vibre et résonne aux sons des prières bouddhistes qui s'élèvent du sommet de la pagoda. Ils ne cesseront de toute la nuit ! Pas de quoi m'empêcher de dormir tellement je suis éreinté de fatigue cette nuit.

Yangon. Fascinante et débordante d'énergie. Fer de lance d'un Etat en pleine métamorphose, ville étonnante à plus d'un titre, véritable mosaïque de cultures (autochtone, chinoise, thaïe et indienne), qui attire les investisseurs de toute l'Asie du sud-est.

Du coup, l'immobilier flambe, les petites gens abandonnent le centre pour grossir les banlieues et les restos déménagent tous les six mois ou presque... Quant aux embouteillages, n'en parlons pas ! Yangon a bien du mal à concilier sa géographie avec la circulation automobile. Aux heures de pointe, dans Downtown, c'est carrément l'enfer !

Pour autant, cette ville est unique dans l'Asie, avec ses vieux bâtiments coloniaux, ses marchés et ses ambiances de rue. De l'aube au crépuscule, les pagodes scintillent.

POur la petite histoire, en 2005, le gouvernement a délocalisé l'ensemble des ministères à Naypydaw ("la demeure des rois"), construite pour l'occasion au milieu de nulle-part, à 300 km au nord de Yangon, et ausitôt proclamée nouvelle capitale du Myanmar. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait vraiment. Toujours est-il qu'aujourd'hui, cette Naypydaw ressemble plus à une ville fantôme qu'à une capitale trépidante. La population n'a pas suivi !

Direction le petit restaurant de la 38e, Linkage***. Il me faut d'abord demander mon chemin à deux jeunes birmans qui me conduisent aussitôt au pied d'un escalier raide et décrépi où pendent quelques boîtes aux lettres et un système de compteurs électriques qui datent de Mathusalem. Bienvenue en Birmanie ! Heureusement, le repas est délicieux. Je recommande vivement ce Linkage***.

Allez zou, après cette première courte balade dans la ville, je m'en retourne à mon hôtel. Un derner coup d'oeil sur Sule Pagoda*** par la fenêtre du corridor et je m'en vais fermer les yeux. Je suis mort de fatigue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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