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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 34 - Cité de Mystra - Les églises autour de l'ancien palais des despotes

Mercredi 7 juillet 2021. En descendant vers la ville basse, j'ai une vue imprenable sur l'ancien palais des despotes de Mystra.

Hélas, ce gigantesque palais qui surplombe toute la plaine de Sparte est en pleine restauration. Du coup, il reste encore fermé au public.

Difficiele d'imaginer que ce superbe bâtiment n'était qu'une ruine avant sa reconstruction lancée grâce aux fonds de l'Unesco.

Lorsque les Bysantins prennent contrôle de la forteresse, la colline de Mystra est toujours vierge de bâtiments, à l'exception du château au sommet et de quelques habitations servant au logement des soldats et de leurs familles.

C'est à cette période que s'implantent les premiers habitants. Les Grecs de Lacédémone, considérés par leurs seigneurs francs comme des citoyens de seconde classe, préfèrent rejoindre une ville gouvernée par d'autres Grecs partageant la même religion.

Leur migration forme le noyau de ce qui semble être le premier établissement sur le site de Mystra et, à la faveur d'une brève période de paix, donne une première impulsion au développement du site.

Ils semblent s'être tout d'abord installés dans la partie nord-est de la ville basse (Mesokhorion en grec). Ces nouveaux habitants construisent eux-mêmes maisons et églises sur les pentes de la colline, sous la citadelle.

Le site peut ne pas sembler idéal pour l'implantation d'une ville, car les pentes sont abruptes. Cependant, ces mêmes pentes offrent plusieurs avantages : d'une part l'eau y est abondante, d'autre part, les conditions sanitaires y seraient plus favorables que dans la plaine.

Au cours des dernières décennies du XIII siècle, Mystra passe du simple village au rang de ville. Le Métropolite de Lacédémone choisit de s'y établir. On y construit la Métropole, ainsi que d'autres monastères, comme celui des Saints-Théodores en 1269.

À son tour, Guillaume II de Villehardouin quitte Sparte et son palais favori de La Crémonie, pour ne jamais y revenir. Le centre névralgique de la plaine de Sparte est dorénavant, pour les sept siècles à venir, situé à Mystra.

Si le sentiment de sécurité derrière les remparts de la ville est un des éléments recherchés par les nouveaux habitants de Mystra, celui-ci se renforce avec la disparition de la menace que représentait jusqu'alors la tribu des Mélinges.

On leur attribue en effet une certaine autonomie et des réductions de taxes en échange de leur soutien à l'Empire. Puis, convertis peu à peu à l'orthodoxie, ils sont absorbés par le reste de la population.

À partir de 1262, la province de Morée est gouvernée par un général byzantin. Les sources varient quant à la question du lieu où il siège.

Ainsi, Chatzidakis et Georgiadis estiment que les généraux byzantins siègent à Mistra dès 1264. Pour Runciman, l'autorité du gouverneur s'exerce depuis Monemvasia jusqu'en 1289 environ, avant d'être transférée à Mystra.

Dans les premiers temps, le gouverneur - ou kephale - du Péloponnèse byzantin est nommé annuellement. Vers 1285, la durée de la charge du kephale s'allonge.

La raison de ce changement semble être la volonté de donner une plus grande continuité à l'administration de la province et éviter d'avoir à acheminer depuis Constantinople un nouveau gouverneur une fois par an, par mer, avec les dangers que le voyage comporte.

Après ce changement d'organisation, les gouverneurs du Péloponnèse portent le titre d'Épitropos, un rang supérieur au kephale.

Tant que les gouverneurs byzantins de la province sont basés à Monemvasie, la construction des premiers édifices religieux est laissée à la charge de l'administration et du clergé local.

Parmi les ecclésiastiques les plus actifs, on connaît Pacôme, un temps protosyncelle du Péloponnèse. En 1295, on lui doit la construction de l'église des Saints-Théodores, la première grande église de la ville.

En 1311-1312, alors qu'il se retire de la vie publique, il fonde le Brontochion dont il devient l'abbé. L'influence de Pacôme permet aux édifices religieux de la ville de faire venir des architectes et des artistes renommés, peut-être de Constantinople même.

Son monastère obtient également, entre 1312 et 1322, de larges domaines à travers le Péloponnèse. Pacôme réussit même à obtenir de l'empereur de faire passer le contrôle de son monastère des autorités ecclésiastiques locales au patriarche de Constantinople directement, ce qui lui offre une quasi indépendance.

L'action de Pacôme se déroule alors que le métropolite de Mystra essaie d'exister face à la Métropole de Monemvasie.

La métropole de Sparte n'avait plus de raison d'être depuis la conquête franque du début du XIIIe siècle, et il faut attendre la reconquête de Mystra par les Grecs et l'abandon de la plaine de Sparte par les Francs pour voir réapparaître la métropole de Lacédémone, qui siège désormais à Mistra, dont le premier métropolite, à partir de 1272, est un certain Théodose.

Avec la reconquête de Monemvasie en 1262 et l'établissement des gouverneurs byzantins dans cette cité, le métropolite de Monemvasie est élevé au rang d'exarque et devient représentant du patriarche pour l'ensemble du Péloponnèse.

Grâce à cette position, le métropolite de Monemvasie exerce son autorité sur des évêchés appartenant traditionnellement à la Métropole de Lacédémone.

À cette même époque, le Péloponnèse commence à subir les assauts de pirates turcs dont les bases sont les ports d'Anatolie.

Leurs raids commencent dans les années 1320. En 1332, ils pillent Monemvasia.

En 1334, ils débarquent dans le golfe de Laconie et remontent la vallée de l'Eurotas jusqu'à Mystra même.

Ils sont arrêtés par les fortifications de la ville et se retirent après avoir reçu des présents de la part du gouverneur en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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