Etape
72 - Météores - Dans la lumière irisée
du coucher du soleil
Vendredi 9 juillet 2021. Et encore
de nouvelles photos du soleil couchant sur les pitons rocheux
des Météores, avec en prime, une superbe lumière
irisée. Un vrai bonheur.

Pendant ce temps, je continue mon
exploration des autres monastères que j'ai laissée
au monastère de Saint-Etienne et à sa superbe chapelle.

Les fresques constituent un échantillon
intéressant d'art byzantin. A part les saints en
pied et d'autres représentations, celle des vingt-quatre
tropaires des cantiques en l’ honneur de la Vierge est remarquable.

Dans le sanctuaire nous retrouvons
le cycle iconographique habituel: à l’abside, la Platytéra
des cieux (la Mère de Dieu), protectrice des chrétiens
et du monde entier; la Communion, des figures des grands hiérarques.

Au narthex, à gauche et a droite
de l’entrée, l’on voit des peintures
où sont représentés les fondateurs du monastère
en tenue de moine aux visages ascétiques sévères
pleins de sérénité divine et d’impassibilité
céleste.

Les hiéromoines Philothée
et Antoine ont comme garde d’honneur les chefs des légions
célestes, Michel et Gabriel.

Une inscription située
au—dessus de la porte sur le mur ouest du narthex en contrebas
de la représentation de la Dormition de la Vierge,
nous informe sur la décoration en fresques de l’église
sans donner des dates.

Il y a aussi mention de la
Vierge, faite par le prêtre-hagiographe Nicolas «castrensios»
(office ecclésiastique), originaire de Kalambaka.

Durant la dernière guerre (1940-44),
les fresques de Saint—Etienne et le bâtiment
de Saint-Charalambos subirent des dégâts.

En 1798, à l’époque
de l’évêque de Stagi Païssios Klinovitis
et sous l’higoumène du monastère Ambroise, fut
bâtie l’imposante église dédiée
a saint Charalambos dont le chef y est conservé
comme relique précieuse. C’est une offrande
du souverain de Valachie Vladislav et de son parent le grand vornique
Dragomir.

La nouvelle église principale
du monastère Saint-Etienne est de style architectural
athonite.

La nef est inscrite en forme
de croix à quatre piliers avec deux conques latérales
(les chœurs).

Elle est précédée
d’un vestibule (liti) spatiaux avec quatre piliers
au milieu qui soutiennent la toiture.

Cette église comporte des
coupoles minces et belles: une grande au-dessus de la nef et deux
plus petites au-dessus de la crédence et de la sacristie.

Au nord, à l’extérieur,
les arcades du porche sont un ajout postérieur édifiées,
selon la dédicace, sous l’higoumène Théophane
qui a succédé à Ambroise au début du
XIXe siècle.

L’iconostase de l’église
Saint-Charalambos est une remarquable œuvre d’art
en bois sculpté avec une magnifique décoration d’animaux,
d’?iseaux et de portraits, réalisée en 1814
par les maîtres- graveurs Costas et Démètre,
originaires de Mets?v?, aux frais de l’évêque
de Stagi Gabriel et sous l’hig?umène Théophane.

L’?uvrage a coûté
à l’époque mille piastres. D’une semblable
qualité artistique est le tabernacle en bos sculpté
sur l’autel du sanctuaire, les quatre prie-Dieu et
le trône abbatial ou épiscopal dans la nef
ainsi que les deux prie-Dieu en bois sculpté, dans le narthex,
réalisés en 1836 sous l’higoumène Hiérothéos.

Le Katholikon (l'église principale)
de saint Charalambos n’avait pas dans le passé
de fresque sauf celle de Pantocrator qui était ruinée
avec la voûte en 1945.

La congregation actuelle après
l’ approbation de la direction des Monuments Byzantins et
post-byzantins du Ministère de la Culture et après
la consultation du conseil archéologique central en 1996,
a commence l'hagiographie de l’église principale.

Celle-ci était confiée
au peintre et hagiographe talenteux, Vlassis Tsotsonis
et ses collaborateurs.

L’oeuvre continue jusqu’
aujourd’hui. Le hagiographe dessine le Katholikon
avec fidelité à la tradition et en conservant les
formes sanctionnées de l'École Crétoise qui
domine la région.

Il travaille avec une habilété
artistique formidable et une capacité d’exprèssion
riche de telle manière que les nouvelles oeuvres ne sont
pas inférieures des précédentes.

Dans l’ancien réfectoire,
transformé en musée, sont exposées les reliques
les plus précieuses du monastère Saint-Etienne : des
icônes portables post-Byzantines, des vêtements sacerdotaux
et d’autres tissus brodés d’or, des croix en
argent et en bois sculpté ainsi que d’autres ouvrages
d’orfèvrerie (des calices, des encensoirs etc.,).



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