Etape
73 - Météores - Un paysage grandiose au coucher du
soleil
Vendredi 9 juillet 2021. Et encore
de nouvelles photos de ce paysage grandiose des Météores
au moment du coucher du soleil.

Je continue mon coup de projecteur
sur les différents monastères des Météores.
J'en étais aux reliques de la chapelle du monastère
de Saint-Etienne.

Parmi les icônes portables, on
note la «Descente de la croix» du grand peintre
crétois Emmanuel Tzané (XVIIe siècle).

Une œuvre remarquable et d’un
art magnifique est l”‘épitaphe” (nappe
d’autel) de 1857 avec, au milieu, une composition
de plusieurs personnages entourés d’autres représentations
complémentaires (les quatre évangélistes en
médaillons sur chaque coin; la sainte Trinité et le
Baptême en haut; la Crucifixion, la Cène, la Résurrection
en bas) et une riche décoration puisée dans le monde
végétal.

Dans la chapelle Saint-Etienne, les
portes royales de l’iconostase, sculptées en bois doré,
avec, en haut, la représentation usuelle de l’Annonciation,
sont d’une grande valeur artistique.

Au monastère sont conservés
147 manuscrits. Plusieurs de ces manuscrits sont
pleins de miniatures splendides, de lettres initiales décoratives
et de titres calligraphiques d’un art remarquable polychrome.

Certains artistes calligraphes du
milieu du XVIIe siècle du cercle artistique de Luc de Hongrovalachie
et de Mathieu de Mira: l’hiéromoine Isaïe de Ioannina
et l’évêque de Side et plus tard de Ganôn
et de Chora Jacques.

Parmi les plus remarquables
codes manuscrits exposés dans le musée se trouvent
quatre feuilles de parchemin du VIe/VIIe siècle contenant
des passages de l’évangile de Matthieu en écriture
en lettres majuscules. Il y a aussi une riche collection
d’incunables rares.

Passons maintenant au monastère
de la sainte Trinité. Le rocher abrupt, au sommet
duquel s’agrippe le monastère Sainte-Trinité,
se dresse imposant et majestueux.

Le visiteur et pèlerin, fatigué
d’abord par la descente difficile vers la vallée, ensuite
par la montée sur le rocher, est récompensé
de ses efforts par la fascinante vue depuis le balcon du monastère.

Au sud, au pied du rocher, s’étend
la ville de Kalambaka avec le fleuve Pénée
qui suit nonchalamment son cours, tandis qu’à l’horizon
pointent les chaînes montagneuses de Koziaka et de Pinde.

A l’ouest, on aperçoit
les monastères de Varlaam et, un peu plus au fond,
de Saint-Etienne.

Autrefois, l’ascension
du rocher de la Sainte-Trinité se faisait au moyen d’une
échelle de cordes et avec le filet traditionnel.

En 1925, sous l’épiscopat
du métropolite de Trikki et Stagi Polycarpe, et alors que
Nicandre (Stathopoulos) était l’higoumène du
monastère, un escalier de 140 marches fut taillé
sur le rocher.

L’actuel katholikon est
le plus ancien et le plus intéressant des bâtiments
du monastère de la sainte-Trinité.

Il semble que sa construction remonte
en 1475/ 76, comme en témoigne la dédicace
gravée sur le mur extérieur sud datée de 6984
depuis la création du monde (= 1475/76).

Le katholikon est une petite église
dont la nef en forme de croix inscrite est surmontée
d’une voûte prenant appui sur deux piliers.

A l’est, le sanctuaire forme
une conque triangulaire avec une ouverture bilobée;
elle porte un revêtement de briques soigné avec une
riche décoration céramique constituée de bandes
dentelées et d’autres ornements.

Les murs latéraux sont d’aspect
plus simple et ne portent chacun qu’une fenêtre à
lobe unique, ce qui rend l’intérieur de l’église
assez sombre.

La voûte est polygonale
avec des fenêtres à un lobe, des colonnettes
de plinthe et des bandes crénelées.

Les peintures murales conservées
sont, selon la dédicace, l’œuvre du prêtre
Antoine et de son frère Nicolas et furent réalisées
en 1741 sous l’épiscopat du métropolite
de Stagi Théophane et sous l’higoumène du monastère
Parthénios.

Bien que plus récentes,
elles perpétuent avec succès la bonne tradition de
l’art post-byzantin.

Au sommet de la voûte figure
le Pantocrator et sur les triangles sphériques les quatre
évangélistes, Luc étant représenté
en train d’historier l’icône de la Vierge,
comme sur le dôme de l’église principale de Varlaam.

La vieille iconostase en bois sculpté
fut volée par des profanateurs en 1979 et elle est
aujourd’hui remplacée par une nouvelle. Ses
icônes portables, ravies au même moment, étaient
d’un art remarquable.

Parmi elles, se trouvaient une
icône de la Vierge, historiée en 1718 «de la
main de Rizos» de la province d’Agrafa, et une du Christ
datée de 1662.



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