Etape
7 - Péloponèse - Dans les rues de Nauplie
Lundi 5 juillet 2021. La nuit tombe
bientôt sur Nauplie. Le temps de déposer mes
affaires à l'hôtel et je pars arpenter les rues de
cette ville réputée comme la plus belle du Péloponèse.

Au-dessus de la ville, et depuis le
port où je m'en vais pour dîner, je peux apercevoir
les contreforts du fort Palamède qui domine la ville.

Palamède est, selon la mythologie,
l'inventeur d'une forme archaïque des échecs.
Il a laissé son nom à cette immense citadelle, qui,
à 216 mètres d'altitude, domine de façon très
spectaculaire la baie de Nauplie.

La citadelle a été construite
en grande partie par les Vénitiens, de 1711 à 1715,
sous la conduite de deux architectes, dont un Français, La
Salle.

Les amateurs d'architecture militaires
se régaleront avec pas moins de huit gros bastions joliment
conservés, comprenant chacun des réservoirs, un complexe
d'entrepôts et de salles pour la garnison.

L'un d'entre eux servit ainsi de prison
et compta, parmi les captifs, l'un des héros de la
Révolution grecque, Theodoros Kolokotronis.

Il faut noter par ailleurs que la ville
basse s'appuie quant à elle sur l'ancienne forteresse,
l'Akronauplie, dont il ne reste que quelques fortifications des
époques franque, vénitienne et turque, et une tour
d'horloge.

Une chose est sûre, la vieille
ville (très touristique !) a beaucoup de charme avec
son air italien et son harmonie de style et de ton.

Après le dîner, je vais
ainsi à la découverte de ces vieilles ruelles
encore baignées du soleil du soir, colorées, avec
son ancienne mosquée, ses fontaines ornées d'arabesques,
ses portails monumentaux et ses balcons ouvragés.

On comprend tout de suite pourquoi
on s'attache à dire que Nauplie est la ville la plus
romantique de tout le Péloponèse.

Et ce n'est donc pas un hasard si
pour les Grecs, Nauplie demeure la ville de l'amour.

Depuis son artère principale,
de nombreuses ruelles partent à l'assaut de l'éperon
rocheux qui supporte la citadelle.

Pour y accéder, depuis
la place Arnavitia, il faut emprunter un escalier qui compte pas
moins de 857 marches !
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En se retournant,
au hasard de l'escalier, on peut apercevoir au loin
les eaux paisibles et baignées de soleil du golfe de
Mycènes. |
Pour l'anecdote,
Nauplie fut la première ville libérée
de l'occupation turque qui n'avait que trop duré et qui cesse
en 1822.

Elle devint même la première
capitale du nouvel Etat grec en 1829, et ce, avant Athènes,
qui n'était alors qu'un gros bourg de 5.000 habitants !

Il faudra attendre 1834 pour
qu'Athènes retrouve son statut de capitale...

Quant à Nauplie, elle
redevint une petite sous-préfecture tranquille baignée
par les eaux du golfe de Mycènes.

A la tombée du jour,
les cafés et les restaurants dispersés aux quatre
coins de la place principale de Nauplie grouillent de monde.

Cependant, on est bien loin
de l'affluence qui règne en temps normal, avant la pandémie
de Covid 19, quand la place grouillait alors de Chinois, depuis
lors interdits de voyages...

Je profite de ce moment pour
faire quelques photos de la place... et pour déguster une
glace bien méritée... Un vrai délice !

Dans l'artère principale,
témoins de cette pandémie qui affecte le tourisme
de masse, les terrasses des cafés peinent à faire
le plein...
Pour retrouver
la foule, il faut vraiment rester au milieu de cette immense
place, mais on sent bien qu'on est encore bien loin des affluences
normales... Et c'est tant mieux !

A
bien y réfléchir, j'ai une chance inouïe
de pouvoir visiter la Grèce et faire le tour du Péloponèse
sans les hordes de touristes qui déferlent en temps normal
sur cette région du monde... Quelle chance !





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