Etape
17 - Mycènes - Au coeur de l'ancienne acropole
Mardi 6 juillet 2021. La tombe
la plus célèbre est la tombe V du cercle A.
L'un des hommes avait le visage recouvert du « masque d'Agamemnon
».

C'est une feuille d'or travaillée
au repoussé et par incision.

Les yeux sont fermés et traités
en grain de café, les oreilles sont stylisées et traitées
en double-volutes, tandis que la moustache et la barbe, encadrant
une bouche rectiligne, sont incisées avec précision.

Un pectoral, en forme de trapèze
marqué par deux cercles pointés figurant les aréoles
mammaires, recouvrait la poitrine.

Un motif de spirales enchaînées
emprunté à l'art cyclado-minoen marque le pectoral.

Le matériau, pérenne,
a la volonté de protéger en même temps la dépouille
du défunt.

L'art cyclado-minoen se retrouve
également sur un vase de la tombe.

À la période où
la civilisation mycénienne émerge en tant que puissance
locale, les mœurs de ses populations sont assez rustiques et
influencées tant par l'Orient que par Cnossos.

On a découvert à
l'extérieur de l'enceinte neuf grandes tombes monumentales
à coupole, dites « tombes à tholos » en
forme de ruche, construites selon la technique de l'encorbellement.

Il leur a été donné
des noms de fantaisie évoquant les héros homériques
: trésors d'Atrée, d'Agamemnon, de Clytemnestre, d'Égisthe,
etc.

Ces tombes, précédées
d'un long corridor à ciel ouvert (dromos), étaient
accessibles par une porte monumentale.

Toute connaissance sur ceux qui avaient
construit cette remarquable cité avait disparu bien
avant l'époque classique, et les Mycéniens ne furent
connus des Grecs que de la manière la plus vague, à
travers mythes et légendes.

Après le déclin
de la civilisation mycénienne dès le XIIe siècle
avant notre ère, la cité de Mycènes devient
un site mineur à l'époque classique, avant d'être
détruite par Argos en 468 av. J.-C.

Six siècles plus tard, le
géographe Pausanias se rend sur le site et décrit
« quelques restes de son enceinte, et entre autres une porte
sur laquelle il y a deux lions que l'on croit avoir été
faits par les Cyclopes.

En 1700, les vestiges de la
cité sont décrits par un ingénieur italien
Francesco Grimani au service du royaume de Morée, identifiant
la porte des Lionnes grâce à la description de Pausanias.

À partir du XVIIIe siècle,
les voyageurs deviennent nombreux à visiter le site
et les premières « fouilles » commencent au début
du XIXe siècle, notamment sous l'impulsion de Lord Elgin
et Lord Sligo, qui pillent les ruines de plusieurs centaines d'objets.

Avec l'indépendance de la Grèce,
le site est placé en 1837 sous la protection de la
Société archéologique grecque.



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