Etape
42 - Péloponèse - Retour à Avia pour le coucher
du soleil
Mercredi 7 juillet 2021. Après
cette petite escapade dans la région du Magne, je remonte
plus au nord, en Messenie, sur le bord de la mer Egée,
à Avia, où j'ai loué un petit appartement face
à la mer.

C'est mon petit moment détente
de ce voyage. C'est bien simple, pour aller faire trempette
dans la mer, je n'ai qu'à traverser la route ! Il y a même
un petit escalier de piscine pour accéder à la baignade
! Ils sont forts, ces Grecs !

Côte tourisme de masse, il faudra
repasser l'année prochaine. On sort à peine
de la troisième vague du Covid et les plages sont désertes
! C'est peut-être pour cela que j'ai pu bénéficier
de cette offre sur cet appartement à si bon prix, et si bien
placé !

Du coup, j'en profite un maximum. Dans
l'eau, il n'y a avec moi que des locaux qui profitent des plages
désertées pour un petit bain de minuit, à la
seule lumière du soleil couchant. C'est un peu ça
le bonheur...

Le temps de me sécher un peu,
de manger un bout, et je me précipite sur la plage
pour faire quelques photos de ce magnifique coucher de soleil sur
les côtes de la mer Egée.

Un petit mot quand même sur la
Messenie. Elle est bordée au nord par le mont Tétrasion
(1 389 m) qui la sépare de l'Élide, à l'est
par le mont Taygète (2 404 m au pic Élias) qui la
sépare de la Laconie, à l'ouest et au sud par la mer
Méditerranée où la péninsule messénienne
se termine par le cap Akritas et se prolonge en mer par l'archipel
des îles Oinousai.

La principale vallée est celle
du Pamisos, qui se jette dans le golfe de Messénie,
où se situe le port de Kalamata, capitale du pays.

Sur la côte ouest de la
péninsule messénienne s'ouvre la baie de Pylos, où
eut lieu la célèbre bataille de Navarin.

Situé à l'extrême
sud-ouest du Péloponnèse, le golfe de Messenie
est formé à l'ouest la presqu'île qui termine
la côte occidentale de la Messénie, avec le cap Akritas
et l'île de Theganussa (ou Venetiko) à sa pointe méridionale,
au nord par la plaine arrosé par la rivière Pamissos,
non loin de laquelle se trouve la ville de Kalamata, chef-lieu du
district régional.

À l'est, le golfe est
limité par la péninsule du Magne dominé par
le mont Taygète, puis terminé par le cap Ténare.

Un petit mot également sur la
châine de montagne de Taygète qu'on aperçoit
au loin dans le soleil couchant.

Le massif du Taygète sépare
la Laconie de la Messénie.

Son principal sommet, culminant
à 2 404 m, est le Taléton ou Profitis Ilias «
Prophète Élie », il s'y trouvait un sanctuaire
du Soleil. Une chapelle orthodoxe a remplacé le sanctuaire.

Au pied du Taygète coule l'Eurotas,
le fleuve aux lauriers-roses. Dans la mythologie grecque, Zeus séduit
Léda sur ses rives.

Les flancs du massif étaient
initialement boisés de pins de Céphalonie (Abies cephalonica)
et de pins noirs (Pinus nigra).

Les incendies de 2007 ont ravagé
le flanc ouest, détruisant la moitié de la surface
boisée.

Le Taygète était réputé
dans l'Antiquité pour sa hauteur et son caractère
majestueux : Homère le qualifie de « très grand
».

Il domine la ville de Sparte.
C'est sur les hauteurs du Taygète que les enfants spartiates
malformés ou trop faibles étaient abandonnés,
bien qu'il semble ne s'agir que d'un mythe.

Les auteurs byzantins l'appellent
la « montagne aux cinq doigts ».

Des tribus slaves, les Ézérites
et les Mélinges, s'y établirent au Moyen Âge.

En Messénie Occidentale,
des plages magnifiques, des villages de pêcheurs, des champs
d’oliviers sans fin, des circuits autours des côtes
ou sur les montagnes, avec des vues à couper le souffle...

A deux pas de Avia, se trouve la ville
de Pylos, qui s’identifie à la bataille navale
de Navarino.

Pylos se déploie sereinement
et en forme amphithéâtrale au-dessous de Niokastro,
de façon à rappeler une ville insulaire.

La ville est particulièrement
renommée pour la richesse de son histoire antique,
médiévale et moderne.

La région de Pylos est habitée
dès le néolithique. Elle devient plus tard,
au cours de l'Âge du bronze, un royaume important de la Grèce
mycénienne.

C'est ici, à proximité
de Pylos, que l'on a retrouvé les vestiges archéologiques
du Palais dit « de Nestor ».

Le palais porte le nom de Nestor, en
référence au roi légendaire de Pylos mentionné
par Homère dans ses épopées l’Iliade
et l'Odyssée.

À l'époque classique,
le site reste inhabité, mais devient le site de la
bataille de Pylos en 425 av. J.-C., pendant la guerre du Péloponnèse
relatée par l'historien Thucydide.

Pylos est à peine mentionnée
par la suite, jusqu'au XIIIe siècle, lorsqu'elle
entre dans la Principauté franque d'Achaïe, un état
« latin ».

Les Francs construisent le
vieux-château (Paléokastro) de Navarin sur le site
de l'acropole antique de Pylos dans les années 1280.

La ville passe sous le contrôle
de la République de Venise de 1417 à 1500, lorsqu'elle
est conquise par l'Empire ottoman.

Les Ottomans utilisent Pylos
et sa baie comme base navale et construisent la forteresse du Nouveau
Navarin (Néokastro) dans le sud de la baie, au voisinage
de l'actuelle ville de Pylos.

La zone reste sous contrôle Ottoman,
à l'exception d'une brève période de domination
Vénitienne entre 1685 et 1715, puis d'une occupation Russe
entre 1770 et 1771, jusqu'au déclenchement de la guerre d'indépendance
grecque en 1821.

Ibrahim Pacha d'Égypte la reprend
aux insurgés grecs pour la rendre aux Ottomans en
1825, mais la défaite de la flotte turco-égyptienne
lors de la célèbre bataille de Navarin de 1827, puis
l'intervention des troupes françaises de l'expédition
de Morée en 1828 contraint Ibrahim à se retirer définitivement
du Péloponnèse, laissant ainsi la Grèce
gagner son indépendance.

Les troupes françaises du
maréchal Maison construisent alors, à l’extérieur
des murs du Néokastro, la ville actuelle de Pylos à
partir de 1829.




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