Etape
13 - Tirynthe - Une cité mycénienne monumentale
Mardi 6 juillet 2021. En dépit
de leur aspect indestructible, les fortifications de Tirynthe
ont été détruites par un incendie au début
du xiie siècle av. J.-C.

Les archéologues en tiennent
pour responsable un tremblement de terre majeur, dont l'effet
a également été constaté à d'autres
endroits de l'Argolide.

Les dégâts sur le mur
ont été par la suite réparés
et la ville haute reconstruite.

Le palais haut a été
partiellement refait : un nouveau bâtiment a été
construit dans les ruines de l'ancien palais et habité par
les dirigeants.

Après la catastrophe, la
ville semble avoir été systématiquement développée.
Ce constat est en contradiction avec le dépeuplement des
autres centres mycéniens au cours du XIIe siècle av.
J.-C.

Les sites de Tirynthe et de
Pylos, de par leur bonne conservation, sont ceux qui nous offrent
les meilleures conditions pour interpréter l’architecture
palatiale mycénienne.

Le palais de Tirynthe est le siège
de la résidence royale, autour de lui s’organisent
sur divers niveaux de terrasses des édifices publics (greniers,
citernes et magasins, sanctuaires et lieux de culte) et privés
(maisons des seigneurs et des marchands). Non loin du palais, se
trouvaient le temple, les magasins, et les dépendances.
Le palais de
Tirynthe est situé au point le plus élevé
de la citadelle haute. D’une cour irrégulière
à laquelle on arrivait par une longue rampe et un double
propylée, une autre porte donnait accès à une
cour de forme rectangulaire entourée sur 3 côtés
de portiques à colonnes.

Exactement au centre de son côté
nord se trouvait l’unité principale. On y pénétrait
par un porche à 2 degrés ; un vestibule, séparé
du porche par 3 doubles portes, ouvrait sur la pièce principale.

La pièce principale du palais
comportait un grand foyer central circulaire, entouré
de 4 colonnes sur bases de pierre.

Immédiatement à l’est,
une autre aile, contemporaine de la principale, présentait
un second ensemble de type « mégaron », plus
simple, avec cour à portiques et un porche précédant
une salle rectangulaire décorée.

Les deux ensembles étaient
encadrés, à l’ouest et à l’est,
par toute une série de pièces secondaires desservies
par des corridors multiples.

Des vestiges d’escalier
indiquent la présence d’un étage dont rien n’a
survécu.

À Tirynthe, le palais
se présente en un bloc asymétrique, rappelant l’absence
d’unification géométrique des palais minoens.

Cependant, il comporte une
distribution axiale que ne possédaient pas les palais crétois.
Les éléments centraux sont : les propylées
d’entrée, cour intérieure à colonnes
d’attente et de distribution, « mégaron »
(lieu des réunions officielles, des banquets et du cultes).

Les palais de Tirynthe présentent
la même distribution des pièces que ceux de la civilisation
minoenne — apparat, archives, culte, stockage —, mais
le principe d’organisation diffère.

Les dégagement et circulations
sont assurés par de petites cours ou des couloirs.

Les aménagements les
plus fréquents sont les foyers, les banquettes ainsi que
les baignoires et les vases de stockage.

Le système palatial est à
l’instar de celui minoen, un centre d’une intense
activité économique et le lieu où se concentrent
les richesses produites sur place ou importées des lointaines
régions où s’aventurent les navires mycéniens.

Les palais sont des entrepôts
d’objets manufacturés et de denrées diverses
: huile, vin, blés, légumineux, aromates…

Ils abritent aussi parfois des
ateliers d’or, d’orfèvrerie ou d’ivoiriers,
par exemple. Ils peuvent également servir à loger
le bénéficiaire en titre des biens stockés,
quels que soient le statut et l’origine de cette fonction.



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