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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 90 - Acropole d'Athènes - La porte Beulé et les Propylées

Dimanche 11 juillet 2021. Me voici donc enfin au pied de l'Acropole, la colline sacrée de la Grèce antique. L'entrée actuelle du site, la porte Beulé, porte le nom de l'archéologue français qui la restaura après l'avoir découverte en 1853, sous les fortifications turques.

Construite par les Romains au IIIe sècle ap. J.-C., elle n'existait donc pa à l'époque classique de la Grèce athénienne.

Puis voici les Propylées. Un escalier monumental conduit à un vaste bâtiment d'accueil composé d'un porche à colonnes en partie reconstitué.

Il combinait les ordres dorique et ionique, et donnait accès au sanctuaire véritable.

Les terrasses bordant les rampes d'accès étaient à l'époque peuplées d'une foule de statues (divinités, héros, hommes politiques) dont celle d'Athena Promachos (9 mètres !), en armes, une statue sculptée par Phidias, emmenée à l'hippodrome de Constantinople et détruite lors du siège de la ville par les croisés en 1203.

Ce n'est qu'après l'inauguration du Parthénon, en 438 av. J.-C., que les travaux des Propylées commencèrent, définitivement interrompus par la guerre du Péloponèse.

Dans les plans de Périclès, la construction des Propylées devait suivre celle du Parthénon. Ils devaient constituer une entrée monumentale sur l'acropole, un complexe de temples, et couronner le chemin escarpé menant au sommet de la ville haute par son flanc sud.

Les Propylées devaient remplacer le propylée simple construit sous Pisistrate. Commencés en -437, ils ne furent jamais achevés, les travaux ayant été interrompus en -432, un an avant le déclenchement de la guerre du Péloponnèse.

Les Propylées comprenaient un bâtiment central, vaste vestibule de forme rectangulaire, et deux ailes latérales. Parmi les cinq portes de la partie centrale, celle du milieu donnait accès à la Voie sacrée que suivaient les processions des Panathénées. Selon Aristophane, les cinq portes étaient fermées par de lourds vantaux de bois.

L’architecte (Mnésiclès) a associé l'ordre dorique et l'ordre ionique, à l’instar du Parthénon. Les façades étaient doriques, tandis que deux rangées de colonnes de style ionique divisaient le vestibule central en trois parties. Le plafond était sans doute peint en bleu et décoré d’étoiles.

L’aile nord, la pinacothèque, fut la première galerie de peinture au monde. On y trouve des peintures sur bois réalisées par de grands artistes de l'époque, parmi lesquels Polygnote (Ve siècle av. J.-C.), auteur de compositions mythologiques.

L’aile sud, plus petite, se composait d’une salle, qui menait à l'ouest, au « Temple d'Athéna Nikè », « la Victoire ». Ce temple, construit par Callicratès aux alentours de 420 av. J.-C., était de style ionique et ne comportait qu’une chambre contenant la statue du culte, reproduction d’une ancienne statue en bois. Les frises décrivaient une assemblée de dieux et des scènes de batailles. Cet édifice religieux, très élégant, fut démonté par les Turcs Ottomans en 1687.

La présence de protubérances (bosses) sur des colonnes non sculptées montre les emplacements servant de prise aux cordes pour soulever les blocs et les reposer.

Les Propylées franchis, le visiteur antique trouvait sur sa gauche plusieurs bâtiments administratifs ou logements, parmi lesquels la maison des Arrhéphores. En face, majestueuse et haute de plus de 9 mètres, se dressait la statue d’Athéna Promachos, ou plus exactement, Athéna Enhoplos, c'est-à-dire « en armes ». Sur sa droite, le visiteur découvrait le petit sanctuaire d’Artémis Brauronia et celui d’Athéna Ouvrière, et enfin le majestueux Parthénon.

es Propylées furent construits en marbre du Pentélique à partir du soubassement. Toutefois, l’architecte a aussi utilisé du marbre bleu d’Éleusis. L’ensemble a coûté une fortune colossale.

En contrebas du chemin menant aux Propylées se dressait la porte Beulé du nom de l’archéologue français qui la découvrit en 1853 sous un bastion turc. Elle fut construite par les Romains au IIIe siècle ; on ne sait pas si l’accès à l’Acropole s’effectuait par une rampe d’escalier ou par un chemin en lacets.

Les Propylées, comme les autres monuments d'Athènes, ont eu une histoire agitée. Ils ont été successivement palais épiscopal, résidence des ducs francs d’Athènes, palais florentin et dépôt d’armes turc.

Voilà pour les Propylées. Un peu de généralités maintenant pour comprendre le site, généralités que je complèterai au fil de ma visite...

L’acropole d'Athènes est un plateau rocheux calcaire s'élevant au centre de la ville d'Athènes à laquelle elle a longtemps servi de citadelle, de l'Athènes antique à l'occupation ottomane, ainsi que de sanctuaire religieux durant l'Antiquité. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, l'Acropole est actuellement un des sites touristiques les plus visités du monde.

La colline s'élève à 156 mètres. Sa partie plate s'étend sur un peu moins de 300 mètres d'est en ouest et 85 mètres du nord au sud dans son état naturel, mais les travaux du Ve siècle av. J.-C. l'ont élargie jusqu'à près de 150 mètres. L'Acropole n'est accessible que par le côté ouest.

Le plateau a d'abord été utilisé comme habitat, puis comme forteresse, avant de devenir, au cours de l'époque archaïque, puis de l'époque classique, un grand sanctuaire principalement consacré au culte d'Athéna, comprenant plusieurs temples, dont le Parthénon, l'Érechthéion et le temple d'Athéna Nikè. Les autres monuments remarquables de l'Acropole sont les Propylées, le sanctuaire d'Artémis Brauronia, le théâtre de Dionysos, l'odéon d'Hérode Atticus.

L'Acropole est accessible par une pente escarpée sur le côté ouest qui aboutit aux Propylées. Cependant, le plateau peut être atteint sur sa face nord par deux failles creusées par l'érosion. Les faces est et sud elles-mêmes ne sont pas inaccessibles. Ce fut même par le côté est, réputé trop abrupt et donc non surveillé, que les forces perses s'introduisirent dans la forteresse en 480 av. J.-C.

Le sanctuaire de l'Acropole d'Athènes est organisé autour de la statue de la divinité tutélaire de la cité. Cette statue d'Athéna Polias n'est connue que par quelques textes. Elle était très ancienne. Elle devait être un xoanon, une sorte de poutre de bois d'olivier, quasiment aniconique.

La statue d'Athéna devait être plutôt debout : une poutre est difficile à asseoir et ressemble plus à un personnage debout qu'assis ; il n'y a pas non plus de mention de trône dans les textes ; enfin, Athéna est le plus souvent représentée debout.

Tous les ans, la statue était lavée, son péplos changé et sa parure (bijoux et accessoires) nettoyée. Ses bijoux étaient des boucles d'oreille, une bordure sur le cou et cinq colliers. Ses accessoires, tous en or, étaient une chouette, une égide, un Gorgonéion et une phiale.

La statue originale d'Athéna n'avait aucune arme : elle n'était donc pas la déesse guerrière des statues les plus connues ensuite (Athéna Parthénos et Athéna Promachos de Phidias).

Ces bijoux et accessoires pourraient dater de la « restructuration » de la statue primitive par Endoios. Il aurait fait de la poutre une coré en lui fixant un bras (et une main tenant la phiale).

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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