Etape
12 - Péloponèse - Au pied des ruines de Tirynthe
Mardi 6 juillet 2021. Aujourd'hui,
j'ai une grosse journée "antique" à mon
programme avec les visites successives de Tirynthes et de
Mycènes, deux cités qui me tenaient particulièrement
à coeur, car représentante de la période pré-classique
de la Grèce, époque bien plus méconnue que
l'histoire de la période classique, de ses combats entre
cités, de la guerre du Péloponèse et des guerres
médiques qui la précéda.

Comme il est étrange d'ailleurs
de découvrir à la belle lumière de
la matinée les ruines de Tirynthe dont les vestiges sont
beaucoup plus importants que la glorieuse Sparte, que la cité
d'Olympie dont il ne reste que quelques maigres vestiges au final,
ou, ironie du sort, de la cité d'Argos qui ne trouva rien
de moins de la détruire au Ve siècle avant notre ère.

Voyons ainsi ce que nous dit notre
ami Wikipédia de cette légendaire cité
de Tyrinthe, qui, fut en son temps, la soeur cadette de la puissane
Mycènes.
Tirynthe est
une ancienne cité mycénienne du Péloponnèse,
au sud d'Argos, sur le golfe Argolique. Voilà pour
la situation géographique !

Une fois dit cela, je reste encore
émerveillé de voir la plupart des murs des anciens
remparts de la ville encore debouts, massifs, bien mieux conservés
que ses élégantes (et éphémères)
descendantes.

La cité se limitait
à une colline calcaire de 30 m de haut, environ 300 m de
long et 40 à 100 mètres de large. Initialement, la
côte était très proche de la colline.

Le lieu a été peuplé
à partir du Néolithique. Puis, à partir
du IIIe millénaire av. J.-C., Tirynthe devint l'un des principaux
centres de l'âge du bronze en Europe.

Tirynthe, à l'instar de nombreuses
villes antique égéennes, est un lieu fort
en mythologie. Les créatures et héros mythiques foulent
son sol de sa création (mur cyclopéen) à son
effondrement (retour des Héraclides).

D'après la légende, Tirynthe
a été fondée par Proétos. On dit que
le héros grec Persée a régné sur la
ville. Héraclès est censé y avoir servi Eurysthée,
roi de Tirynthe pour qui il accomplit ses Douze Travaux.

En 1831, Friedrich Thiersch
entame les premières fouilles sur le site de Tirynthe. Toutefois,
celles-ci ne fournissent que peu de résultats.

Très vite le site est délaissé,
et Thiersch oublié de l'histoire du lieu. De 1876
à 1885, les archéologues allemands Heinrich Schliemann
et Wilhelm Dörpfeld mènent des fouilles au cours desquelles
ils mettent au jour, dans la partie haute de la butte, que l'on
appelle la citadelle, un palais mycénien.

Néanmoins, le travail de Schliemann
est aussi source de destructions, particulièrement
dans la citadelle moyenne du site, où aujourd'hui il ne nous
reste plus aucune trace archéologique.

Les fouilles ultérieures, effectuées
sous la direction de Wilhelm Dörpfeld, Kurt Müller et
Georg Karo, entre 1905 et 1929, ont livré de nouvelles informations
sur l'importance exceptionnelle de la ville dans les temps préhistoriques.

Depuis 1976, les fouilles ont
repris de manière systématique, sous la direction
des archéologues allemands, d'abord Klaus Kilian, jusqu'en
1986, puis d'autres chercheurs de l'université de Heidelberg
et de l'Institut archéologique allemand.

La cité s'étend en longueur
en trois sections : la citadelle, la section centrale et
la section basse.

Les vestiges, sur la citadelle, d'une
imposante construction circulaire entourée d'autres bâtiments
de la même époque ont montré qu'une
importante communauté s'était établie sur la
colline dès le premier âge du bronze (Helladique) :
les vestiges datent de l'Helladique II, environ 2500-2200 av J.-C.,
mais Tirynthe semble avoir été occupée aussi
bien durant l'Helladique II que pendant l'Helladique moyen qui lui
fait suite.

Durant l'Helladique récent (période
mycénienne, environ 1600-1050 av. J.-C.), Tirynthe
comptait parmi les plus importants centres de la culture créto-mycénienne,
au même titre que Mycènes, Thèbes, Pylos ou
Knossos. À cette époque, il y avait également
une large ville basse qui entourait la citadelle.

C'est à cette période
que le site se dote d'un palais (environ 1350 av. J.-C.)
et affirme ainsi sa puissance de par son importance.

De l'ancienne splendeur de la ville
témoignent les ruines très bien conservées
d'une résidence royale sur la partie haute, dont les murs
étaient décorés de précieuses fresques,
ainsi que les vestiges de l'enceinte de construction cyclopéenne...

Les pierres du rempart peuvent ainsi
atteindre trois mètres de long et un mètre
d'épaisseur, sans utilisation d'un liant ou d'un mortier
quelconque ; l'enceinte pouvait comporter des murs faisant 8 mètres
d'épaisseur et 18 mètres de haut.

La muraille a été construite
en plusieurs étapes : tout d'abord (au plus tard
à partir du XIVe siècle av. J.-C.), tout autour la
citadelle haute.

Vers le milieu du XIIIe siècle
av. J.-C., apparaissent ensemble les parties moyenne et basse. Enfin,
vers -1200, des citernes sont intégrées à la
construction.



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