Etape
52 - Olympie - Le site le plus sacré du monde grec
Jeudi 8 juillet 2021. Le site semble
avoir été occupé de manière
continue depuis le début du IIIe millénaire av. J.-C.

Olympie était un sanctuaire,
et non une ville, uniquement habité par le personnel des
temples et les prêtres du culte.

Le sanctuaire était dédié
à Zeus, sous l'égide duquel se tenaient des Jeux,
tous les quatre ans, à partir de 776 av. J.-C.,
date de la paix entre Lycurgue, roi et législateur de Sparte,
et le roi Iphitos, en Élide.

Au moment de ces Jeux, on estime à
plus de 40 000 le nombre de personnes présentes sur le site
(athlètes, spectateurs, marchands, artisans, poètes,
sculpteurs et architectes).

À l'origine, le sanctuaire
d'Olympie dépendait de la cité de Pise, la plus importante
de la Triphylie, une des régions de l'Arcadie.

Puis les Arcadiens furent chassés
au début du vie siècle av. J.-C. par les Éléens,
qui, selon la légende, venaient de la Grèce centrale.

Le Philippéion fut érigé
sur l'ordre de Philippe II de Macédoine après sa victoire
à la Bataille de Chéronée (338 av. J.-C.)

Ce bâtiment rond abritait les
statues chryséléphantines de Philippe, de son épouse
Olympias, de son père Amyntas III, de sa mère Eurydice
et de son fils Alexandre le grand, œuvres de Léocharès.

L'Héraion, le temple
d'Héra, utilisé aussi à l'origine pour le culte
de Zeus, est probablement le premier édifice dorique connu
du Péloponnèse.

Il date des environs de 600
av. J.-C. Il aurait été construit à l'initiative
des habitants de Scillonte, cité voisine et alliée
de Pise.

Un temple plus ancien (vers
650 av. J.-C.) devait se trouver au même emplacement, remplacé
ou aménagé pour donner le bâtiment actuel.

Cet édifice périptère
mesure 50,01 mètres de long sur 18,76 mètres
de large avec six colonnes en façade et 16 sur les côtés.
Hautes de 5,21 mètres, elles étaient à l'origine
en chêne. Elles furent progressivement remplacées par
des colonnes de pierre.

Pausanias mentionne encore une
colonne de bois à son époque dans l'opisthodome. Les
chapiteaux étaient donc divers, suivant le style alors en
usage au moment du remplacement. Cela fait du temple d'Héra
un véritable catalogue des différents évolutions
du dorique du VIIe siècle av. J.-C. à l'époque
romaine

Le bas des murs et les colonnes
(lorsque remplacées) étaient en calcaire, le haut
des murs en brique. L'entablement resta en bois recouvert de terre
cuite. Le toit était recouvert de tuiles.

Les colonnes extérieures étaient
percées de niches rectangulaires destinées à
recevoir des portraits des athlètes féminines vainqueurs
aux Héraia (Jeux en l'honneur d'Héra).

L'intérieur était divisé,
comme nombre de temples grecs en un pronaos in antis, une
cella et un opisthodome in antis. La cella était elle-même
divisée en trois nefs dans le sens de la longueur par deux
colonnades de huit colonnes (toujours doriques).

Les nefs latérales étaient
à nouveau séparées en niches par des
cloisons au niveau des 1re, 3e, 5e et 7e colonnes. La cella abritait
les statues de culte de Zeus et Héra.

Tous les quatre ans, à
l'occasion des Héraia, seize jeunes filles de l'aristocratie
d'Élis remplaçaient le péplos de la déesse
par celui qu'elles avaient brodé.

Le temple abritait divers objets symboliques
: dans la cella le « disque d'Iphitos » gravé
du texte de la trêve sacrée, la table chryséléphantine
réalisée par Colotès, un élève
de Phidias, sur laquelle on plaçait les couronnes préparées
pour les vainqueurs des jeux et l'Hermès de Praxitèle.

Dans l'opisthodome, Pausanias
décrit le coffre de Cypsélos, chryséléphantin
aussi, orné de nombreuses scènes mythologiques.

Il semblerait qu'à l'époque
romaine, le temple ait plus été une sorte de musée
qu'un lieu de culte.

Le Léonidaion, grand
bâtiment, divisé en chambres et appartements, agrémenté
de jardins et de fontaines, est un logis de luxe, construit en 330
av. J.-C. à l'extérieur de l’Altis.

Il servait d'hôtellerie
pour les hôtes de marque et les athlètes. Son nom lui
vient de son donateur et architecte Léonidas de Naxos.

Le site du Léonidaion a été
dégagé lors des fouilles menées par
Emil Kunze, de 1937 à 1966.




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