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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 78 - Hosios Loukas - Les superbes mosaïques du Catholicon

Samedi 10 juillet 2021. L'église du Catholicon a un plan en croix grecque surmonté d'une coupole de 9 m de diamètre et d’une hauteur de 5,25 m.

Son tambour comporte seize pans ornés de fenêtres. Cette coupole présente un caractère original : à l’intérieur, elle n’est pas soutenue par des colonnes, mais s’appuie sur huit piliers par l’intermédiaire de niches ou trompes d’angle, ce qui dégage un grand espace au cœur de l’église, dans le naos.

Ces piliers sont disposés par couples, et reliés par les quatre trompes d’angle et quatre arcades.

Le carré de base au centre du plan est ainsi entouré sur trois côtés par des galeries aux travées voûtées d’arêtes et surmontées de tribunes à l’étage supérieur.

Le plan octogonal de cette église principale est devenu une référence pour l'architecture byzantine tardive, et a été adopté en particulier au Monastère de Daphni et à l’église russe de Sotira Lykodimou à Athènes.

La grandeur de l’église de saint Luc et sa très riche décoration de mosaïques, fresques et marbres précieux aux couleurs variées laissent penser que sans la participation financière d’un empereur byzantin, la construction d’un tel édifice n’aurait pas été possible.

La tradition avance le nom de l’empereur Romain II mais sans qu’on puisse l’affirmer avec certitude.

Le décor intérieur, extrêmement riche et d’une exécution très soignée dans les moindres détails, est constitué de belles mosaïques dorées à la feuille d'or, probablement œuvres d'artistes provenant de Constantinople, de peintures murales à la coupole et dans les chapelles.

Tandis que le sol et les murs sont revêtus de grandes plaques de marbre disposées de manière à mettre en valeur les veinures et les couleurs du matériau.

Le monastère était renommé et plusieurs dons furent effectués par des empereurs byzantins.

Dans son état primitif, le décor de mosaïques tapissait toutes les voûtes et tous les arcs de l’église monastique.

Mais certaines des mosaïques ont été remplacées par des fresques au XVIIe siècle, après un tremblement de terre en 1593.

Le programme iconographique, un des plus complets et des plus anciens de l’art byzantin, suit pour l’essentiel le cycle des fêtes liturgiques, et un grand nombre de portraits complète ce répertoire d’images sacrées — parmi lesquels beaucoup de saints, moines locaux, évêques, apôtres et martyrs —.

Ces portraits, plats et graphiques, impressionnent par leur immobilité figée.

L’art de ces mosaïques à Hosios Loukas est en effet plus graphique que celui de Sainte-Sophie de Constantinople dont le modelé et le colorisme sont finement nuancés.

Ici, les formes sont simples, les proportions trapues, les expressions tristes ou graves, les mouvements absents ou rares quoique décidés.

Dès l’entrée, dans le narthex et sur le tympan de la porte royale qui ouvre vers la nef, une mosaïque du Christ sur fond d’or traduit une impression de puissance ; le Christ tient l’Évangile ouvert, où est écrite la formule célèbre, « Je suis la lumière du monde », et désigne le livre d’un geste de la main.

Dans les quatre voûtes d’arêtes, des médaillons représentent la Vierge, saint Jean Baptiste, et les archanges Michel et Gabriel.

Dans ce vestibule nord, deux mosaïques offrent une composition tout à la fois dramatique et majestueuse : la Crucifixion et la Résurrection.

Le Christ en croix, les yeux fermés et la tête inclinée, est entouré de la Vierge et de saint Jean qui expriment leur douleur : c’est la plus ancienne représentation connue du Christ en croix figuré mort.

Dans le vestibule sud, la Résurrection prend la forme d’une Descente aux Limbes dans une belle composition symétrique et équilibrée.

Par le bel équilibre des masses et la puissance d’expression, ces deux scènes sont parmi les plus remarquables dans cette église.

On trouve aussi dans le narthex les mosaïques du Lavement des pieds et de l’Incrédulité de Thomas.

Les artistes qui ont exécuté les mosaïques ont donné une place d’honneur à de très nombreux saints populaires et locaux, en particulier des saints monastiques et militaires, qui évoquent la période de luttes acharnées auxquelles l’empire byzantin dut faire face.

L’esprit monastique se manifeste aussi dans le magnifique ensemble de portraits d’ascètes et de saints fondateurs de la foi orthodoxe, parmi lesquels saint Basile, saint Jean Chrysostome et saint Grégoire le Thaumaturge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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