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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 32 - Cité de Mystra - Des origines à la conquête franque

Mercredi 7 juillet 2021. En se promenant dans l'ancienne cité franque, on a parfois l'impression que le temps s'est arrêté ici. Si certaines des églises sont encore debout, d'autres ont subi des destructions irréparables.

Des anciennes églises qui faisaient autrefois la renommée de Mystra, il ne reste parfois que des ruines éparses.

J'en profite pour revenir sur mes pas et continuer d'explorer l'église Sainte-Sophie qui conserve encore quelques vestiges.

Je publie ici quelques photos de ces vestiges et de ces fresques qui ont su traverser le temps malgré tout, et je poursuis mon hstoire de Mystra.

On ne connaît pas grand-chose de l'histoire de Mistra avant la fondation de la forteresse par les Francs en 1249. Des inscriptions et des fragments de marbres antiques ont été retrouvés dans les murs des bâtiments de la ville, mais rien ne semble prouver une occupation du site aux périodes préclassique et classique.

Un sarcophage romain, sur lequel sont gravés des Ménades, des griffons et un sphinx, est visible dans la cour de la Métropole de Mystra. Un autre sarcophage romain, désormais disparu, avait été retrouvé il y a environ cent ans. Tous deux ont servi pendant des siècles à recueillir l'eau jaillissant d'une source. Mais, tout comme les fragments de marbre, rien n'atteste leur présence sur le site avant l'arrivée des Francs.

De manière plus générale, le site de Mystra avant la fondation de la ville est lié à l'histoire de Sparte, la colline de Mistra faisant partie de sa fertile plaine.

Bien que la cité antique de Sparte ne soit pas pourvue de remparts, il faut attendre le IVe siècle av. J.-C. pour voir les armées d'autres cités grecques pénétrer dans la plaine laconienne.

Au IIe siècle av. J.-C., la vallée de Sparte passe sous le contrôle de l'Empire romain. La sévérité du régime spartiate semble alors disparaître dans l'ensemble de la vallée de l'Eurotas, qui devient réputée pour son indolence et son goût du luxe.

Un retour aux valeurs morales semble se produire avec l'avènement du christianisme et on trouve la mention d'un évêché de Lacédémone à partir du Ve siècle.

Les temples sont désertés ou transformés en églises, de sorte que toute trace de paganisme disparaît dans la région vers la fin du Ve siècle.

En 376, le gouvernement byzantin autorise les Wisigoths à franchir le Danube et à pénétrer dans l'Empire. En 395, emmenés par Alaric, ceux-ci s'enfoncent dans la péninsule grecque, pillent Athènes et traversent l'isthme de Corinthe pour entrer dans le Péloponnèse.

Au cours de l'été 395, Sparte connaît le premier pillage de son histoire. Bien qu'Alaric ait, semble-t-il, souhaité s'installer dans le Péloponnèse, l'approche d'une armée impériale le fait repartir vers le nord quelques mois plus tard.

Si la paix revient dans la plaine de Sparte, la confiance n'est plus de mise et la cité se pare de murailles pour la première fois de son histoire.

La région connaît alors un déclin long de deux siècles. Le triomphe du christianisme fait perdre de leur prestige aux anciennes cités antiques.

Le commerce méditerranéen contourne désormais la Grèce et la taxation pèse lourdement sur un territoire aux faibles ressources naturelles.

À la fin du VIe siècle, c'est au tour des Slaves de pénétrer en Grèce, en partie pour échapper eux-mêmes à la domination des Avars.

Les Slaves s'enfoncent dans le Péloponnèse dans les dernières années du VIe siècle et la première décennie du VIIe siècle.

De nombreux Grecs de la plaine de Sparte s'enfuient, soit vers les montagnes du Magne, soit vers les villes côtières fortifiées qui résistent aux Slaves, telles que Monemvasia. D'autres fuient jusqu'en Sicile où ils fondent une nouvelle Lacédémone, raccourcie en Démona.

Une série de campagnes sous Nicéphore Ier permet aux Grecs de reprendre possession du Péloponnèse en repoussant les Slaves dans les régions montagneuses.

Dans la vallée de Sparte, les Slaves sont repoussés dans le Taygète et dans les montagnes de l'Arcadie. La vallée est alors repeuplée de Grecs d'Asie mineure et d'Arméniens.

En 810, un nouvel évêché de Lacédémone est instauré sous l'autorité du Métropolite de Patras, puis est élevé au rang de Métropole en 1081.

Les tribus slaves du Taygète, connues sous le nom de Mélinges et Ezerites, ne constituent plus alors une menace réelle.

On leur accorde un droit d'autonomie tant qu'elles s'acquittent d'un tribut et se convertissent au christianisme.

La région de Sparte se trouve aussi épargnée de la menace turque et normande à la fin du XIe siècle, mais est pillée en 1146 par Roger II de Sicile après son échec de la prise de Monemvasia.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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