Etape
51 - Péloponèse - Au coeur de la cité antique
d'Olympie
Jeudi 8 juillet 2021. Après
Messène, cap au nord et la cité mythique d'Olympie.
Un rêve que je réalise enfin... Et pourtant,
un rêve qui va vraiment me décevoir, tant le site est
en ruines... Difficile de se faire une idée précise
de ce que pouvait être cette cité sacrée pour
le monde grec.

Le site d'Olympie, dans une
vallée du Péloponnèse, fut habité dès
la préhistoire, et le culte de Zeus s'y implanta dès
le Xe siècle av. J.-C.

Le sanctuaire de l'Altis – partie
consacrée aux dieux – abritait l'une des plus fortes
concentrations de chefs-d'œuvre du monde antique.

En plus des temples, on y trouve
des vestiges de toutes les installations sportives destinées
à la célébration des jeux Olympiques qui s'y
tinrent tous les quatre ans à partir de 776 av. J.-C.

Le sanctuaire d’Olympie, dans
le nord-ouest du Péloponnèse, dans le district régional
de l’Élide (Élis), a été
fondé dans la vallée créée par la confluence
de l’Alphée et du Cladée dans un décor
naturel empreint de beauté et sérénité.

Au sein de la culture humaine, le
sanctuaire panhellénique occupe la place de plus important
centre religieux politique et sportif, son histoire remontant à
la fin du néolithique (IVe millénaire av. J.-C.).

Le célèbre sanctuaire
est devenu le centre du culte de Zeus, le père des douze
dieux de l’Olympe.

Pour l’Altis, le bois sacré
et le centre du sanctuaire, certaines des œuvres d’art
et des techniques les plus remarquables ont été créées,
constituant une étape cruciale dans l’histoire de l’art.

De grands artistes, tels que
Phidias, y ont laissé leur empreinte, d’une grande
inspiration et créativité, offrant au monde des compositions
artistiques extraordinaires.

C’est en ce lieu que
l’idée olympique est née, faisant d’Olympie
un symbole universel unique de paix et de compétition au
service de la vertu.

Ici aussi, l’importance a été
donnée aux idéaux d’harmonie physique
et mentale, de noble concours, de saine rivalité et de Trêve
sacrée ; des valeurs qui demeurent immuables à perpétuité.

Le sanctuaire de l’Altis contenait
une des plus grandes concentrations de chefs-d’œuvre
du monde méditerranéen antique.

Beaucoup d’entre eux ont disparu,
comme le Zeus d’Olympie, statue de culte en or et
ivoire qui fut probablement réalisée par Phidias entre
438 et 430 av. J.-C. et une des sept merveilles du monde antique.

D’autres chefs-d’œuvre
ont survécu : de grands bronzes archaïques votifs,
des sculptures de fronton et des métopes du temple de Zeus,
et le célèbre complexe d’Hermès par Praxitèle.

Toutes sont des œuvres
de sculpture majeures et des références clés
dans l’histoire de l’art.

L’influence des monuments d’Olympie
a été considérable : le temple de Zeus,
construit en 470-457 av. J.-C., est le modèle des grands
temples doriques érigés dans le Péloponnèse
ainsi que dans le sud de l’Italie et en Sicile lors du Ve
siècle av. J.-C.

La Niké de Péonios, sculptée
vers 420 av. J.-C., a exercé une influence si durable
sur les allégories iconographiques de la Victoire que l’art
néoclassique du XIXe siècle lui est extrêmement
redevable.

Enfin, pour la période romaine,
la palestre d’Olympie, un espace carré et ouvert
où les athlètes s’entraînaient ainsi que
le lieu de leur préparation mentale et physique avant les
Jeux, est incontestablement la référence typologique
faite par Vitruve dans son De Architectura.

Sa valeur en tant que norme
en architecture est dans tous les cas incontestable.

Olympie illustre de manière
exceptionnelle les anciennes civilisations du Péloponnèse,
tant en termes de durée que de qualité.

La présence humaine sur le site
remonte à l’époque préhistorique
lorsque la vallée fut occupée de 4 000 à 1
100 av. J.-C.

Des colonies et des nécropoles
de l’âge du bronze ont été mises au jour
le long des rives de l’Alphée.

Les périodes helladique
moyenne et mycénienne sont également représentées
sur le site.

Consacré à Zeus, l’Altis
a été un sanctuaire majeur entre le Xe siècle
av. J.-C. et le IVe siècle de notre ère, correspondant
à l’apogée d’Olympie, marquée plus
spécifiquement par la célébration des Jeux
Olympiques de 776 av. J.-C. à 393 ap. J.-C.

Un site chrétien a survécu
quelque temps au milieu des ruines du grand sanctuaire panhellénique.

La découverte de l’atelier
de Phidias sous les vestiges d’une église byzantine
est un signe remarquable d’une présence humaine continue,
uniquement interrompue au VIIe siècle de notre ère,
en conséquence de catastrophes naturelles.




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