Header image  
Des images et des souvenirs  
  
 

 Image 2
Albums photos

 
 Image 2
Cartes & itinéraires

 
 
Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 21 - Les fabuleux trésors du musée archéologique de Mycènes

Mardi 6 juillet 2021. Le mobilier funéraire masculin retrouvé à Mycènes se distingue par une profusion exceptionnelle d’armes, pour la plupart en bronze.

On a découvert des épées longues et courtes, remarquablement décorées, des dagues, des arcs et des flèches, ainsi que des lances dont les pointes sont en silex ou en obsidienne, un minéral parfois plus tranchant que le métal.

Grâce aux fresques, on sait que les guerriers mycéniens se protégeaient avec de grands boucliers rectangulaires ou en forme de huit, fabriqués en superposant plusieurs couches de cuir bien tanné, qui n’ont cependant pas été conservés.

Et les guerriers qui disposaient de moyens suffisants pouvaient se procurer l’emblématique casque mycénien en défenses de sanglier, tandis que les autres se contentaient d’un casque en cuir.

Les armes de ce mobilier funéraire n’ont été utilisées que lors de cérémonies et n’ont jamais servi à faire la guerre.

Cependant, de récentes études anthropologiques réalisées sur des os découverts dans les tombes indiquent que plusieurs individus inhumés avaient participé à des combats, comme l’attestent les blessures létales à la tête, les os des jambes brisés puis soignés, et les vertèbres fracturées, ce qui confirme l’aspect guerrier de la civilisation mycénienne.

Nous ne savons malheureusement rien des guerres auxquels les Mycéniens ont pu participer, et l’on ignore si les cités mycéniennes se battaient entre elles ou si elles luttaient contre un ennemi extérieur.

Cependant, la profusion d’armes découvertes dans les tombes conforte l’idée que l’activité guerrière était un élément majeur de cette civilisation.

C’est d’ailleurs ce que transmettent les sources littéraires, notamment l’Iliade d’Homère, en relatant les combats menés par deux adversaires pour s’emparer de l’arsenal de guerre du vaincu.

C’est ainsi que le chant XVII de l’Iliade narre comment Grecs et Troyens s’affrontent pour s’emparer du corps sans vie de Patrocle, le compagnon bien-aimé d’Achille.

Après avoir combattu une journée entière pour récupérer le cadavre aux mains des Troyens, Ménélas exhorte ses camarades : « Autour de Patrocle mort, hâtons-nous. Voyons si son cadavre, au moins, nous l’apporterons à Achille, son cadavre dépouillé ; car ses armes sont aux mains d’Hector au casque scintillant. » Le prince troyen avait donc déjà dépouillé de ses armes le guerrier grec.

Les funérailles de Patrocle donnent précisément lieu à l’une des meilleures descriptions de ce que devait être l’inhumation d’un guerrier à l’époque mycénienne.

Dans le chant XXIII, Homère raconte qu’après avoir pleuré la mort de son ami, Achille décide de le venger et jure de ne pas lui donner de sépulture avant d’avoir tué Hector et de l’avoir dépouillé à son tour de ses armes, ce qui n’adviendra que quelques jours plus tard.

Une fois la vengeance accomplie, Patrocle apparaît en songe à Achille et le supplie de l’enterrer très vite, « que je franchisse les portes d’Hadès. Elles me repoussent au loin, les âmes, les fantômes des défunts, et ne me laissent pas encore me mêler à elles, au-delà du fleuve ; j’erre en vain dans le haut de la demeure d’Hadès, aux larges portes. »

Les Grecs croyaient qu’un mort sans sépulture ne pouvait trouver le repos éternel dans l’Hadès (le royaume des morts), d’où le caractère primordial d’un enterrement décent.

L’Iliade poursuit avec le récit du banquet donné en l’honneur de Patrocle et l’édification du bûcher funéraire pour lequel sont sacrifiés plusieurs bœufs et brebis, quatre chevaux, deux chiens et 12 guerriers troyens égorgés pour l’occasion.

Une fois que tout l’appareil est réduit en cendres, les os de Patrocle sont déposés dans une urne en or et conservés en attendant la mort d’Achille, puisque les deux amis voulaient que leurs restes soient ensevelis dans la même tombe. À l’issue du rituel, Achille organise des joutes athlétiques, et les chefs grecs s’affrontent lors d’épreuves telles que la course à pied, le pugilat, le lancer de poids ou le tir à l’arc. On sait désormais que ces joutes funéraires sont à l’origine des futurs jeux panhelléniques organisés à Olympie et dans d’autres sanctuaires de Grèce.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
Dernières destinations