Etape
48 - Messène - Une cité antique représentative
du monde grec
Jeudi 8 juillet 2021. Après
sa victoire sur Sparte, le général thébain
Épaminondas rappela les Messéniens réfugiés
et dispersés et fonda avec eux la ville de Messène
en 369 av. J.-C., pour en faire la capitale du nouvel État
de Messénie.

Messène, qui obtient
le statut de « cité libre », avait gardé
une importance certaine du temps de l'Empire romain.

Les restes d'une basilique
montrent encore une colonie dans la haute période byzantine.

L'enceinte de Messène, d'une
longueur de 9 km, date de la fondation de la ville, ou peut-être
seulement du IIIe siècle av. J.-C.

L'enceinte compte parmi les
murailles les mieux conservées de toute la Grèce.
Le mur est renforcé de nombreuses tours carrées ou
semi-circulaires.

Au nord-ouest se trouve la
monumentale porte d'Arcadie, pourvue d'une cour intérieure
ovale.

À l'extérieur
de la porte ont été trouvés les restes de plusieurs
grands monuments funéraires.

Une description de Pausanias (IV, 31-33)
permet d'identifier des éléments importants parmi
les monuments récemment fouillés : il s'agit de l'agora.

Dans l'ancien centre-ville se trouvent
les restes du théâtre et la fontaine monumentale
(40 m de large) d'Arsinoé, fille du roi de Messène
Leucippe et mère du dieu Esculape, selon la légende
locale.

Non loin de là ont été
dégagés les restes d'une salle qui faisait
sans doute partie de l'agora.

L'ensemble architectural de
l'Asclépiéion est daté d'un peu après
215 av. J.-C.

Un temple périptère dorique
de 6 × 12 colonnes et un autel sont compris dans une aire
presque carrée de 66 × 72 m.

Cette aire est bordée
de deux portiques (stoa) à deux nefs, présentant chacun
21 et 23 colonnes de face et une double rangée de colonnes
intérieures.

Les colonnes sont couronnées
de chapiteaux corinthiens pleins de fantaisie, avec des pièces
d'architraves décorées de guirlandes et de bucranes.

À l'extérieur des
portiques étaient ménagés de nombreux espaces...

A l'est, à côté
de l'entrée principale (propylon) se trouvent un
bâtiment de réunions (ekklésiastérion)
et deux autres grandes salles.

À l'ouest se trouvent une
rangée de salles plus petites (exèdres) qui, pour
la plupart, s'ouvrent de toute leur largeur sur le portique.

De nombreuses statues y étaient
érigées, avec un espace consacré à Artémis.

Dans la rangée des salles situées
au nord est intégré un autre propylée monumental,
avec un escalier menant à la rue située plus haut
et à l'agora.

Deux grandes salles (Sébastéion
ou Césaréion) ont été ajoutées
de part et d'autre de l'escalier, à la dévotion des
empereurs romains.

L'archéologue chargé
des fouilles actuelles, Petros Themelis, qui reçoit
l'agrément du Conseil de la Société Archéologique
d'Athènes en 1986, indique que les premières fouilles
systématiques du site furent réalisées en 1895
par Themistoklis Sophoulis (de la Société Archéologique
d'Athènes).

Depuis, un certain nombre d'archéologues
renommés ont dirigé les fouilles, dont Georges
Oikonomos en 1909 et 1925, Anastássios Orlándos en
1957 et Petros Thémélis de nos jours.

Un musée accueillant l'ensemble
de leurs trouvailles a été construit sur le site,
au sein même des murs de la ville antique.




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