Etape
64 - Au sommet des Météores - Une vue à couper
le souffle
Vendredi 9 juillet 2021. En ressortant
du monastère du grand Météore (après
avoir redescendu ses inombrables marches !), je retourne
tranquillement vers la voiture que j'ai pu garer à proximité
(et là encore, quelle chance d'avoir pu visiter ce site incroyable
à la sortie de la deuxième vague de covid... Il n'y
a quasiment personne !).

De là, il y a une vue absolument
vertigineuse sur l'ensemble des Météores et, droit
devant moi, au bout de mon télé-objectif, le monastère
de de Varlaam.

Le monastère de Tous les Saints,
généralement appelé de Varlaam, se
dresse sur un vertigineux piton à la pointe N.-O. de la forêt
de pierres des Météores, à proximité
du Grand Météore et du monastère de Roussanou.

Selon les sources disponibles, le
rocher de Varlaam a été habité pour la première
fois au milieu du XIV siècle par l’ ascète Varlaam
– contemporain de saint Athanase le Météorite-
dont le nom a été donné au monastère.

Toutefois, ce sont deux frères,
Nectaire et Théophane, fils d’une noble famille
de Ioannina, les Apsarades, qui sont considérés comme
les vrais fondateurs du monastère.

Il est situé au sommet
d'un précipice rocheux à 373 mètres au-dessus
du fond de la vallée.

La Grotte du Dragon
est située au sud, sous le monastère.

À l'est, les ruines de Kelarakia
peuvent être vues aujourd'hui. La Cellule de Saint
Paul l'Apôtre peut probablement être identifiée
avec Kelarakia.

Varlaam est situé au-dessus
d'une gorge impressionnante. La construction du couvent date de
1536.

Son église achevée
en 1544 est décorée de très belles fresques
représentant le jugement dernier.

Ces fresques ont été
réalisées par Frango Catellano, peintre de
Thèbes et un des maîtres de l'art post-byzantin.

Le monastère porte le
nom d'un moine qui s'installa sur le piton rocheux au milieu du
xive siècle et y bâtit une église et une cellule.

Après lui, le site fut abandonné.
En 1517, deux frères, Theophanes et Nektarios Apsarades,
d'une famille puissante de Ioannina, réoccupèrent
le site et y bâtirent le monastère actuel.

Les deux frères de Ioannina,
Théophane et Nectaire sont célébrés
aujourd'hui comme les deux fondateurs du monastère de Varlaam.

Le Saint Monastère de Varlaam
offre des vues exceptionnelles à ses visiteurs ainsi
qu'un magnifique nouveau musée où ils exposent de
nombreuses reliques, œuvres d'art et manuscrits précieux
du monastère.

Les belles fresques de la chapelle
du monastère de Tous les Saints appartiennent au célèbre
hagiographe du XVIe siècle Franco Catalano.

Le monastère a conservé
la tour avec l'ancien système de pully où
l'on peut voir le filet, utilisé par les premiers moines
pour faire monter les gens et les provisions.

Les visiteurs peuvent également
voir un très grand tonneau en chêne du XVIe
siècle utilisé pour le stockage de l'eau au cours
des siècles précédents.

Le monastère de Varlaam a ouvert
récemment un tout nouveau musée, où
les visiteurs peuvent admirer l'excellence des icônes peintes
religieuses - pour la plupart contemporaines de la période
de la Renaissance - et les précieux vêtements sacrés
des prêtres de la période byzantine.

Le monachisme est la plus haute
et la forme la plus sainte de la vie. C’est la dévotion
totale de l’être humain au Dieu en trois personnes.

C’est l’imitation de l’état
des Anges envers l’amour divin, le cantique, l’obéissance
et le diaconat des âmes et c’est la raison pour laquelle
la vie monastique est appelée «cité égale
des anges» et «conduite imitant les anges».

Toute la vie du moine est vouée
à l’ouverture totale de l’âme vers Dieu
et au respect de Ses commandements, une lutte continue pour la sanctification,
une prière permanente.

Qu’il travaille, qu’il
étudie, qu’il se repose, le moine interpelle
du fond de son cœur Dieu en prononçant un vœu béni
: « Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ait
pitié de nous ! »

Au fil des siècles,
les monastères des Saints Météores ont été
la pépinière de la consécration d’innombrables
moines, les carrefours de la croyance et de la civilisation, les
dépositaires des valeurs et des vertus de l’esprit
grec orthodoxe.

C’est là où, très
harmonieusement, s’est jointe la richesse sans pareil
de la nature à l’intervention discrète de l’homme,
l’intensité de la recherche spirituelle et de la dévotion
à Dieu à l’amour du beau et de la civilisation,
la rugosité de la vie ascétique à la finesse
de l’art et de la sensibilité de la création
artistique qui s’effectuaient toujours pour la grandeur du
Démiurge de tout.




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