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Grèce - Tour du Péloponèse et Météores - Juillet 2021

Etape 104 - Athènes - Le forum romain au coucher du soleil

Dimanche 11 juillet 2021. Après la longue marche, très longue marche (trop ?) qui m'a ramené vers le centre d'Athènes depuis le musée archéologique, je file manger un bout avant de retourner en ville pour découvrir, presque par hasard, l'ancienne agora romaine.

Il y avait à Athènes deux agoras voisines mais distinctes : l'une est l'agora d'Athènes proprement dite qui remonte au vie siècle av. J.-C., l'autre, un peu plus à l'est, a été établie sous la domination romaine.

L'agora romaine, comme l'agora classique, est située au nord de l'Acropole d'Athènes dans le quartier actuel de Pláka, près de la place Monastiráki.

Durant la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., l'édification de l'odéon d'Agrippa et le transfert de plusieurs édifices religieux au cœur de l'agora d'Athènes accrut la densité urbanistique du centre économique, culturel et religieux de la ville.

Dès lors, le manque d'espace à disposition des artisans et marchands favorisa l'essor d'activités commerciales en plein-air autour de l'agora classique, notamment dans le quartier d'Aérides.

En 51 av. J.-C., l'épimélète d'emporion athénien Hérode de Marathon obtint de Jules César son soutien financier pour la construction des bâtiments publics de la nouvelle agora mais les instabilités politiques eurent finalement raison du projet.

Une trentaine d'années plus tard, Euklès, fils d'Hérode de Marathon, parvint à obtenir de l'empereur Auguste en visite à Athènes le financement de la nouvelle agora1 et les travaux eurent lieu entre 19 et 11 av. J.-C.

Sous le règne d'Hadrien, empereur philhellène qui fit ériger une bibliothèque monumentale au nord de l'agora romaine, les bâtiments bénéficièrent d'agrandissement et la cour fut couverte de dalles en marbre

À la suite du pillage de la ville par les Hérules en l'an 267-268 apr. J.-C., la nouvelle enceinte fortifiée laissa l'agora classique dévastée hors les murs et le centre de gravité d'Athènes fut transféré autour de l'agora romaine et de la bibliothèque d'Hadrien.

Au cours des périodes byzantine et ottomane, la zone perdit sa vocation politique et économique et devint progressivement un quartier d'habitations, qui fut démoli, entièrement fouillé et mis en valeur à partir du XIXe siècle.

L'agora romaine occupait un large espace rectangulaire de 111 m par 98 m4 formé par un ensemble de stoas abritant des boutiques.

À l'ouest, on accédait au vaste complexe de portiques à colonnade par la porte d'Athéna, porte monumentale à quatre colonnes doriques supportant un large fronton.

L'accès oriental était un propylée d'ordre ionique. Sur le côté est se dresse encore aujourd'hui la tour des Vents, une horloge publique datant du IIe siècle av. J.-C., ainsi que les vespasianae, un bâtiment abritant des latrines publiques.

Non loin de la tour des Vents se trouve également la mosquée Fethiye, construite entre 1668 et 1670 à l'emplacement d'une basilique byzantine du VIIIe–IXe siècle convertie en mosquée lors de la prise d'Athènes par les Ottomans en 1456, qui a longtemps servi de dépôt de fouilles

Après avoir été fermée pour restauration de 2010 à 2017, elle a rouvert au public en août 2017 en tant qu'espace culturel.

La tour des Vents, appelée aussi horloge d'Andronicos, est une horloge hydraulique remarquable pour les vestiges du mécanisme de l'horloge, mais plus encore pour les figures en haut-relief des divinités des Vents qui ornent chacune de ses huit faces.

Le monument, construit en marbre du Pentélique, atteint environ 12 m de hauteur et son diamètre est de 8,40 m.

Chaque face a une largeur de 3,20 m3. Des vestiges de polychromie furent relevés à l'extérieur de l'édifice, tandis qu'à l'intérieur, des traces de fresques représentant un ange et un saint militaire à cheval furent mises au jour.

L'intérieur de la tour a une décoration dorique, tandis que l'extérieur a été traité dans le style corinthien.

Deux porches corinthiens, surmontant les entrées au nord-est et au nord-ouest, donnaient accès à l'horloge hydraulique dont on peut voir au sol les traces de la cuve circulaire et des canalisations.

Celles-ci communiquent avec un réservoir cylindrique extérieur assez bien conservé, visible du côté sud, qui alimentait l'horloge tout au long de la journée.

Les détails du mécanisme sont toutefois encore aujourd'hui largement méconnus.

Chacune des faces du monument exposées au soleil à un moment de la journée était en outre pourvue d'un cadran solaire situé juste au-dessous des reliefs sculptés.

La toiture conique, au sommet d'un entablement caractérisé par trois sculptures de lions sur chaque face, était jadis surmontée d'une girouette figurant un Triton pivotant qui pointait son bâton dans la direction où soufflait le vent.

Chacune des huit faces du monument est dédiée à l'un des huit Vents principaux, représentés dans une attitude de vol. Ces huit figures, portant des ailes à leurs épaules, sont vêtues ; leurs caractères, leurs divers attributs indiquent la nature des Vents qu'elles représentent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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